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Bruxelles - Page 74

  • Représentation

    « La plupart du temps, l’artiste utilise des images qu’il a réalisées lui-même. Il exécute des mises en scène photographiques en mettant à contribution ses amis, sa famille, ou des anonymes qui acceptent de poser pour lui. Le peintre est donc également photographe et metteur en scène, gérant accessoires, éclairage, position des acteurs. Il sait évidemment, au moment de la prise de vue, que les images ne resteront pas des photographies, qu’il les utilisera comme points de départ pour sa peinture. Son regard de peintre se mêle à son regard de photographe, afin de former des photographies-futures-peintures. Franz Gertsch transfère ensuite l’image photographique en peinture, comme un traducteur ferait basculer un texte d’une langue à l’autre.

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    Franz Gertsch, Irene VIII, 1981- Private Collection
    Franz Gertsch Courtesy by Institute for Cultural Exchange, Tübingen, Germany, 2016

    Une fois les images choisies, Gertsch en tire des diapositives qu’il projette en très grand format sur une immense toile blanche. Traitant la surface zone après zone, l’artiste s’affaire à en peindre consciencieusement chaque centimètre carré. Il reste au plus près de la toile, les yeux accrochés aux minuscules détails qu’il réalise. Ce travail titanesque est qualifié de « chorégraphie » par la femme de l’artiste, qui a réalisé une vidéo permettant de saisir l’ascèse à laquelle il se soumet pour exécuter cette re-représentation, cette représentation puissance 2. (…) Franz Gertsch a mis au point ce mode opératoire au fil des années. Chaque geste est maîtrisé, la peinture est posée mécaniquement sur la toile : aucune variation n’intervient, aucun repentir n’est possible. Le geste de l’artiste est sûr, entraîné. La soumission à l’image est complète. »

    Hélène Carbonell, Franz Gertsch. Le peintre du présent (Document pédagogique, Toulouse, Les abattoirs, 2014)

    PHOTOREALISM. 50 years of Hyperrealistic Painting, Musée d'Ixelles, 30.06 > 25.09.2016

  • Les expos d'Ixelles

    « PHOTOREALISM. 50 Years of Hyperrealistic Painting » : la grande exposition d’été au musée d’Ixelles présente trois générations de peintres américains pour la plupart, des années 1960 à 2010. Leur défi ? Peindre de façon aussi réaliste qu’une photographie la société de consommation pour la célébrer – ou en dénoncer les excès ? Je vous parlerai ensuite de l’exposition bis, « Rien ne va plus ! Tableaux d’une exposition », une installation très originale de Juan d’Oultremont.

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    Des voitures et des motos, des carrosseries, des chromes, des jouets, des bars, des restaurants, des maisons, des intérieurs, des portraits, des nus… Dans le sillage du Pop-Art, les hyperréalistes dépeignent et critiquent l’« american way of life ». Je vous renvoie au site du musée pour la description de ce courant pictural qui opte pour une vision « documentaliste » du monde. A distance aussi bien de l’abstraction que de la subjectivité, ces peintres partent de photographies qu’ils transposent sur la toile en grand format.

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     Tjalf Sparnaay, Fried Egg, 2015 © Private Collection of Tjalf Sparnaay

    La froideur des images qui en résultent est plutôt déconcertante, mais au fur et à mesure qu’on les découvre – certaines sont époustouflantes comme cet œuf sur le plat du Hollandais Tjalf Sparnaay –, on regarde, on s’étonne et on se pose plein de questions sur la démarche de ces peintres. En plus de l’aspect technique, au résultat forcément spectaculaire, le choix des sujets, le cadrage, la disposition des objets révèlent des orientations diverses et on finit par deviner parfois, d’une toile à l’autre, qu’il s’agit de la même signature.

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    Ben Schonzeit, Poivrons (Source)

    Remington#5 de Robert Cottingham montre une prédilection pour la typographie qui se confirme quand on google son nom à la recherche d’images. Ici la machine à écrire est coupée par le bord de la toile, manière de casser l’illusion. On trouve des natures mortes tout au long du parcours, comme ces Poivrons jaunes et rouges de Ben Schonzeit qui a souvent peint des légumes et des aliments. Audrey Flack rassemble des objets pour créer des « vanités » contemporaines.

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    Tom Blackwell, Sequined Mannequin, 1985, Collection of Susan P. and Louis K. Meisel, New York
    © Tom Blackwell, Courtesy by Institute for Cultural Exchange, Tübingen, Germany, 2016

    Il s’agit donc bien de peinture et je l’ai perçu davantage devant un arrière-plan flou, des jeux de reflets dans une vitrine de magasin, des ombres, un visage sans contour… Les vues urbaines et les paysages sont particulièrement troublants de réalisme, mais quand nous regardons autour de nous en nous promenant, et même à l’intérieur, voyons-nous aussi net que sur ces peintures ? Ou le regard sélectionne-t-il toujours un point d’appui, laissant le reste dans le vague ?

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    Anthony Brunelli, Main Street, 1994, Courtesy of Louis K. Meisel Gallery, N.Y., image
    © Anthony Brunelli photo, Institut für Kulturaustausch, Tübingen, Germany, 2016.

    La lumière se joue des choses, elle est bien sûr à l’œuvre sur ces toiles, particulièrement dans les représentations d’objets en verre (qui m’ont fait penser à Ken Orton, bien qu’il ne soit pas exposé ici). Les peintures de Richard Estes montrent les métamorphoses dues à la réflexion.

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    © Richard Estes, Car Reflections, 1969 (Private Collection)

    Bref, le photoréalisme, tout compte fait, donne beaucoup plus à voir que les choses mêmes ! « I’m not duplicating life, I’m making a statement about human values » déclarait le sculpteur hyperréaliste Duane Hanson, exposé ici en 2014.

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    Juan d'Oultremont, Dresser le tableau, 2016
    © 
    Juan dOultremont photo Cissiste international

    « RIEN NE VA PLUS ! Pictures at an exhibition. Juan d’Oultremont » : il vous faut traverser les collections permanentes – leur nouvelle présentation est très belle – pour visiter la deuxième exposition d’été au musée d’Ixelles. J’ai eu la chance de la découvrir en compagnie de Juan d’Oultremont, un artiste bruxellois qui aime surprendre et qui le fait bien, fondateur du mouvement Cissiste International 

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    Palette de nettoyage 2013 atelier Francis Alys © photo Juan d'Oultremont - Cissiste International

    Au départ, une pochette 33 tours des Tableaux d’une exposition de Moussorgski décorée d’une palette. 63 artistes belges et étrangers à qui il en a envoyé un exemplaire ont accepté d’utiliser cette pochette comme leur propre palette et ces 63 palettes contemporaines forment une des pistes du grand jeu musical et pictural auquel nous sommes invités ici : les connaisseurs reconnaîtront peut-être tel ou tel peintre avant de chercher à quel nom correspond le numéro sur la liste (elle-même présentée sur une pochette à prendre à l’entrée du parcours). Michaël Borremans a couvert presque toute la surface de tons bruns, Annick Leizin y a formé des bulles de couleurs diverses, d’autres se sont limités aux contours de la palette initiale ou ont carrément tout recouvert.

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    Palette Annick Lizein ©  photo Juan d'Oultremont - Cissiste International

    A côté de ces variations sur un même thème, des toiles – surprenante Charlotte Beaudry –, quelques sculptures, et même une voiture peinte par un système de car-wash reconverti ! Sur des tables, Juan d’Oultremont a disposé par « familles » une collection de 250 pochettes, autant de versions discographiques différentes des Tableaux d’une exposition. (Lui-même a dessiné des pochettes pour certains chanteurs, comme vous pouvez vous en rendre compte sur le site de cet artiste pluridisciplinaire.)

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    Palette Stephan Balleux © photo Juan d'Oultremont - Cissiste International

    Les diverses façons dont le titre suggestif de Moussorgski a été illustré sur les pochettes de disques reflètent une évolution visuelle, des choix d’illustrateurs : déambulation dans une salle d’exposition, portraits d’interprètes, paysages, graphismes attendus ou inattendus. J’ai pensé d’abord à chercher Ekaterina Novistkaya qui avait gagné en 1968, le Reine Elisabeth de piano en jouant Moussorgski à seize ans – elle m’avait épatée – et je l’ai trouvée ! Une bande-son accompagne évidemment cette installation pleine de fantaisie. « L’art est-il un jeu ? » titrait déjà Juan d’Oultremont en 2002.

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    Catalogue Rien ne va plus Tableaux d'une exposition Juan d'Oultremont

    J’ai malheureusement oublié de me procurer le catalogue original de « Rien ne va plus ! » au format livre de poche, qui m’aurait permis de vous en dire davantage, mais au fond, c’est aussi bien : allez-y, le musée d’Ixelles vous invite à ces deux expositions jusqu’au 25 septembre. Et en prime, celle d’Oriol Vilanova, lauréat Art’Contest 2015 (dont je ne vous dis rien, ne l’ayant pas vue).

  • Jour d'imposte

    Jour. Ouverture aménagée dans une construction pour laisser passer le jour.

    Imposte. Pièce de menuiserie, comportant ou non une partie vitrée, placée dans la partie supérieure d'une baie de porte ou de fenêtre au-dessus des battants.

    Petit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis.

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    Le glossaire de l’architecture est fort utile à consulter pour mieux lire les notices de l’Inventaire du patrimoine architectural en région de Bruxelles-Capitale (il suffit d’y cliquer sur les liens pour accéder aux définitions). Celui-ci met des mots sur ce que je regarde chaque fois que je sors du supermarché près de chez moi :

    « Jour d’imposte de la porte à vitrail figurant des fleurs. »

    « Jour d’imposte de la porte à petits-bois et vitrail figurant un papillon. »

  • Le quartier Hamoir

    Le rendez-vous était donné devant Train World, à la gare de Schaerbeek – comment ? vous n’avez pas encore visité ce nouveau musée extraordinaire ? –, pour une promenade guidée dans le quartier Huart Hamoir (à nouveau organisée le 24 juillet). Nous étions donc en bas de cette belle avenue arborée dont je vous ai déjà présenté les côtés pair et impair – j’aime m’y promener. On l’appelle aussi le quartier Monplaisir, du nom du grand domaine antérieur au tracé actuel : la place devant la gare a été aménagée là où se trouvait jadis un étang.

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    La première petite station « Helmet » date de 1864, trente ans après les débuts des chemins de fer belges. La première gare érigée (bâtiment de gauche) marquait l’aboutissement du tracé royal ; avant de dire rue et place Princesse Elisabeth, on les appelait rue Royale Sainte-Marie et place Nationale. La deuxième gare (bâtiment de droite), plus grande pour s’adapter à l’afflux des voyageurs, a été construite 26 ans plus tard dans le même style néo-Renaissance en briques rouges et pierre de Gobertange ; on y voit l’influence de l’art nouveau, notamment dans le spectaculaire arc en plein cintre métallique au-dessus des portes.

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    A gauche de la gare, quand on est en face, un groupe de maisons anciennes montre des architectures intéressantes ; la plus basse, à l’angle de l’avenue Monplaisir, est antérieure à la transformation du quartier de 1907 à 1910. La guide de PatriS nous a invités à nous retourner pour observer l’actuel immeuble Zola, anciennement Grand Hôtel Moderne (1922) dû à Joseph Diongre, de style Art déco, avec un remarquable encorbellement et un toit-terrasse. Dans les années quarante, on l’a divisé en appartements.

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    A droite de la gare, la grande halle construite pour accueillir Train World réussit malgré sa taille à rester discrète, sans nuire à la cohérence architecturale de la place. Un bâtiment fonctionnel des années 30, qui sert encore de laboratoire aux chemins de fer, le sépare de la gare. Au numéro 9 de la place, l’ancien Hôtel des Voyageurs, de style éclectique, porte au-dessus de la lucarne centrale un dôme qui a perdu son lanternon et, plus bas, l’année de sa construction : 1914. A l’origine, il était doté d’une galerie au rez-de-chaussée.

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    Nous avons fait un saut jusqu’au formidable Train Hostel, bâtiment Art déco qu’un passionné a magnifiquement aménagé pour accueillir les visiteurs de Train World ou de Bruxelles : on ne peut pas le rater, avec son wagon sur le toit qui abrite une suite. Il a fallu planter des pieux sur vingt mètres de profondeur pour supporter son poids ! Toute la décoration évoque le monde des trains, comme nous avons pu le voir dans la cour intérieure où le joli chat du lieu nous a accueillis et dans la « cuisine partagée » ouverte à tous, exemplaire de l’esprit du Train Hostel aux tarifs accessibles et où les gens, jeunes ou vieux, osent se parler, partager un repas.

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    Le bourgmestre Achille Huart Hamoir s’est battu pour obtenir cette avenue large de 60 mètres (120 m là où elle s’élargit en ellipse), créée en 1908, d’où l’on avait une vue plongeante sur le domaine de Laeken. Les maisons et immeubles qui la bordent révèlent trois phases : l’éclectisme avant 1914, l’Art déco et le style Beaux-Arts dans l’entre-deux-guerres, quelques touches de modernisme ensuite (Sasasa en est un bel exemple).

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    En s’arrêtant devant l’une ou l’autre de ces belles façades, la guide attire notre attention sur le caractère faussement résidentiel du quartier : à l’arrière se cachaient des entrepôts, des manifactures – biscuiterie, atelier de couture, chemiserie… – qui procuraient du revenu aux propriétaires des parcelles. Si vous cliquez sur les liens vers l’Inventaire du patrimoine architectural, vous trouverez une notice détaillée ainsi que des photos, voire des vues anciennes. 

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    Les avenues qui aboutissent sur l’avenue Huart Hamoir (à droite en montant) contiennent aussi des merveilles architecturales. Avenue Giraud, nous observons les styles variés de l’architecte Joseph Diongre (celui de la belle maison Art nouveau rue Laude) pour répondre aux souhaits de ses clients, les jolis motifs végétaux au-dessus des portes, les ferronneries. Au 93 se trouvait l’atelier que Diongre a construit pour Privat-Livemont. Quelques maisons sont à vendre (sans garage), dont un ancien atelier d’artiste de 1911 au numéro 32.

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    L’architecte schaerbeekois François Hemelsoet a construit de nombreuses maisons dans le quartier Hamoir : dans l’avenue Verhaeren, nous admirons les numéros 39, 37, 35 (ci-dessus). Avenue Sleeckx, le 31 vient d’être superbement restauré, y compris les sgraffites de Paul Cauchie. C’était la maison personnelle de l’architecte Florent Rasquin. Du 38 au 44, encore de splendides façades Art nouveau signées Hemelsoet. Au 76, deux beaux profils féminins de Privat-Livemont, une restauration récente.

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    La montée, avec des allers et retours avenue Huart Hamoir, s’est terminée au square Riga où les vieux arbres sont si beaux. La guide nous y a montré quelques maisons remarquables comme la Villa Regina ou, de l’autre côté, celle du numéro 12, devant laquelle je m’arrête souvent pour l’admirer : sa façade polychrome est soulignée de sgraffites à feuilles de marronnier et profils féminins, jusque sous le porche.

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    Les participants non schaerbeekois se sont étonnés de la richesse patrimoniale du quartier : chacune des avenues citées mériterait, à mon avis, une visite exhaustive, comme celle de l’avenue Demolder que j’avais suivie l’an dernier, en particulier l’avenue Sleeckx si riche en sgraffites – peut-être lors d’une future édition des Estivales ?

  • Privat Livemont

    Henri Privat Livemont (1861-1936), parfois appelé « le Mucha belge » en raison de ses belles affiches Art nouveau, a souvent été sollicité par les architectes pour agrémenter des façades de sgraffites. Certains décors ont disparu, faute d’entretien ; d’autres subsistent, parfois mal en point mais récupérables, et aujourd’hui on maîtrise à nouveau la technique du sgraffite, ce qui permet de meilleures restaurations.

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    On peut encore admirer de nombreux sgraffites de Privat Livemont à Schaerbeek, comme ce beau profil féminin dans un médaillon au-dessus de l’entrée du numéro 20, rue Laude, et ces guirlandes de marguerites et têtes de béliers sous la corniche.

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    Détail © MRBC-DMS 

    Peintre-décorateur, peintre de chevalet, affichiste, dessinateur et illustrateur, Privat Livemont a enseigné pendant plus de quarante ans la composition décorative et la peinture de fleurs à l’école industrielle de Schaerbeek. Femmes-fleurs aux chevelures bouclées, volutes végétales, arabesques, tous ces motifs Art nouveau inspirés par la nature font le bonheur de qui se promène en rue le nez en l’air.