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Histoires vraies

« Les histoires que l’on me racontait étaient-elles plus vraies que celles que je fabriquais moi-même à partir de souvenirs épars, de suppositions et de choses apprises en écoutant aux portes ? Les histoires inventées devenaient parfois vraies au fur et à mesure, et nombre d’histoires inventaient la vérité. »

 

Katharina Hagena, Le goût des pépins de pommes

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Commentaires

  • Oh que c'est vrai.
    Nous en avions parlé, -tu t'en souviens? - lors du billet sur "La folle du logis" et des souvenirs, si différents, de la même réalité, des membres d'une famille.
    Les chamailleries de certains "vieux couples" proviennent souvent de cette interprétation personnelle des histoires ai-je remarqué...
    Mais c'est si gai de broder!

  • les histoires sont toutes porteuses d'imaginaire et de réalité. Comme les nôtres qui sont vraies tout en étant empreintes de notre subjectivité. Bonne nuit, Tania.

  • Eh oui , nous avons chacun notre manière d'enregistrer les choses et surtout de les restituer .
    Un petit oubli par ci ,une petite anecdote enjolivée par là , des images , des mots , des idées , des couleurs , des odeurs , des goûts qui s'associent différemment au fil du temps .
    Une autre manière de dire que la réalité dépasse bien souvent la fiction ..et réciproquement ! Mais après tout ce qui compte c'est qu'on finisse par y croire .

  • Les pommes ? Quand je pense à elles me vient aussitôt à l'esprit les pommes de Cézanne qui à elles seules, dans leur simplicité, ont révolutionné la peinture. Quand je surprends leur odeur me revient en mémoire mes années d'enfance, lorsque nous gardions l'hiver ces fruits sagement rangés sur des claies et dont la parfum restait longtemps diffus dans la maison. Quand je croque dans sa chair un peu acide,c'est l'histoire de la nature qui m'ouvre ses portes, des fleurs belles et fragiles aux fruits ronds et odorants, divers dans leurs couleurs et leurs goûts.

  • Marc Weitzmann :

    - "Faites d'une chose un secret et vous la changez en histoire."

  • Quand je lis, (je reste fidèle) vos évocations de ce beau fruit … je ne peux m’empêcher de vous communiquer un souvenir qui reste de mes trois ans (c’était autour de 1930) évoqué dans mes « souvenirs-mémoires » au chapitre 02.0 « Le jardin des tombes » … C’était un cimetière mal entretenu en face de notre maison isolée de Florennes où je faisais la connaissance d’un monde étonnant d’insectes … Je vous en livre le texte ...

    « Il y avait aussi la chambre aux pommes qui pouvait servir de dortoir supplémentaire et dans laquelle notre mère venait religieusement choisir des fruits qu’elle faisait briller en les frottant doucement. C’était un rite presque journalier : les pommes étaient à l’époque avec les poires, les seuls fruits consommés en hiver. Quand elle descendait, les bras chargés, en chantant, c’était comme si elle les avait cueillies au ciel. »

    « Pommes de reinette
    Et pomme d’api,
    Pomme d’api douce. »

    Chante, chante, jolie maman
    Pomme rouge dans tes mains,
    Soleil du matin.

  • @ Colo : Et comment ! Ces divergences sont parfois amusantes, parfois troublantes... Et, comme tu le dis, l'histoire peut changer de proportions, la mémoire broder et mettre plus de couleurs aux souvenirs.

    @ Delphine : Voilà qui répond bien à ces questions, Delphine.

    @ Gérard : Le temps et la mémoire, un tango ?

    @ Armelle B. : Merci d'évoquer les pommes de Cézanne et de partager ces souvenirs. Les parents de ma mère avaient un verger, et les fruits d'autrefois, elle le dit souvent, une saveur incomparable.

    @ JEA : Oh, j'adore ! A mémoriser.

    @ Doulidelle : Cela me fait plaisir de te revoir ici, cher Doulidelle, et j'imagine si bien tante M. sortant de votre "chambre aux pommes" !

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