Il y a toujours quelque chose :
Les veines battent, le cœur
Est nouveau,
Et nous nous étonnons de nos naissances.
Sais-tu quels peuples fabuleux
Bougent en toi ? L’heure venue
Tous écartent les brouillards,
Les uns armés de trompettes,
D’autres à pas de loup…
De vieux soleils qui s’étouffaient dans la mémoire
Approchent délivrés par le printemps
Et les joies soudain t’environnent,
Paysages de prairies.
La merveille éparse du monde
Sans fin cède et se recompose,
Mais c’est toi qui, t’éveillant
Toujours nouveau, multiplies
Le visage éternel.
Robert Vivier, Poésie 1924-1959, Editions universitaires, Paris, 1964
© Geeraerts M.J., Soleil levant
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Bonne & heureuse année 2020 !
Tania