Pause en poésie / 8
Les foules du bleu m’environnent,
Leurs voix se détruisent sans trêve.
Qui les interroge ? Personne.
L’une commence et l’autre achève.
Et le chœur solaire élabore
Des villes sans murs et sans portes,
Folles de fenêtres sonores
Et de tours qu’un silence apporte.
Robert Vivier, Pas des saisons (Tracé par l’oubli, 1951).
Commentaires
C'est beau !
Les nuages dessinent dans le ciel des formes étranges que tous les enfants du monde ( et même certains adultes) imaginent venues d'un autre monde , mais en leur donnant quand même quelque forme humaine ou celle de quelque château mystérieux qui disparaît et se réincarne sous une autre forme indéfiniment au gré du vent et du soleil !
J'espère que le vent des foules de bleus va bientôt te ramener à nous; c'est pas que les poèmes ne soient pas beaux, au contraire, mais c'est un peu triste sans toi...
Je suis comme Colo, ta présence nous manque. Où que tu sois aujourd'hui, je te souhaite un très bon dimanche pascal.