Pause en poésie / 6
Toute la nuit le vent souple se coule
De l’un à l’autre côté des choses
Comme un homme nu, couleur de feuilles.
Par les couloirs qu’il fore dans le sang
Plusieurs tribus ténébreuses s’engouffrent
Chaudes de souffles, de pas nombreux…
Peuples danseurs, vêtus de mélopées,
Vous m’entraînez aux rites somnambules
Où le ciel tangue, où des buissons titubent,
Où je déterre au hasard des paumes
Sous les broussailles cousues par l’ombre
Les étincelles du premier désir.
Robert Vivier, Rites et fables (Tracé par l’oubli, 1951)
Commentaires
Ah non pour moi le vent n'est pas un homme nu mais une tête avec les joues enflées !:)