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Lettre sur la lecture

lettre du pape françois,sur le rôle de la littérature dans la formation,lecture,littérature,connaissance,cultureLe saviez-vous ? Le pape François a signé en juillet dernier une lettre « sur le rôle de la littérature dans la formation », d’abord destinée à la formation des prêtres puis élargie à celle de tous les chrétiens. Il y souligne « l’importance de la lecture de romans et de poèmes dans le parcours de maturation personnelle. » Un texte inattendu, recommandé par François Ost (UCLouvain) dans La Libre ou William Marx (Collège de France) dans Le Monde.

La lecture y est présentée comme une parade à « l’obsession des écrans » et à l’« appauvrissement intellectuel et spirituel des futurs prêtres qui sont ainsi privés d’un accès privilégié, par la littérature, au cœur de la culture humaine et plus précisément au cœur de l’être humain. » Si le pape établit une passerelle entre littérature et spiritualité, ce qui est bien dans son rôle pastoral, j’ai été heureusement surprise devant cette communication publique d’un pape sur l’intérêt de la littérature et l’importance de la lecture. 

François donne dans sa lettre une définition de la littérature qu’il aime beaucoup : « écouter la voix de quelqu’un ». Parmi les écrivains cités en référence, il y a bien Proust et Cocteau, entre autres, mais aucune voix féminine (petite note féministe en écho à la lettre adressée au pape à l’UCLouvain). Oui, la littérature exprime tous les aspects de notre humanité ; la fréquenter permet de mieux connaître les êtres humains, les misères et les richesses de la vie. Vous savez déjà que cette conviction est partagée ici. Que la cause des livres soit ainsi plaidée rejoint le credo de Mona Ozouf et de tant d’autres grandes liseuses devant l’Eternel. 

© Harmen Meurs

Commentaires

  • Il est déroutant parfois ce pape. En tout cas on ne peut qu'être d'accord avec ce texte sur l'importance de la littérature.

  • Oui, on peut dire que, sur la lecture, il "prêche des convaincus" sur nos blogs. J'ai été étonnée d'apprendre que les séminaires accueillent tant de jeunes qui ne lisent plus ou plus assez - puisse cette lettre faire de nouveaux adeptes de la littérature !

  • «L'Occident manque un peu de poésie», bonheur de lire ces mots. Proust, Cocteau, quel chemin parcouru. Le temps n'est plus à l'interdit.
    J'ignorais jusqu'à l'existence de cette lettre. Je vais maintenant la lire, y songer. Merci mille fois Tania.

  • Avec plaisir, Elisabeth. Comme vous, j'ai été heureusement surprise des noms cités. (Peut-être verrons-nous davantage de femmes citées à l'avenir ?)
    J'avais entendu l'annonce de cette lettre à la radio et l'article dans La Libre m'a décidée à chercher le texte.

  • J'ai lu cette lettre, oui. Elle est vraiment intéressante. Tu me fais remarquer l'absence d'auteures... Mais peut-être est-ce dû aussi (je ne l'excuse pas !) à la formation de François : durant sa formation, lisait-on des auteures/autrices ? Les auteurs qu'il cite sont des classiques et je n'ai pas le souvenir d'avoir lu le nom d'un auteur très contemporain (je vérifierai) - mais a-t-il vraiment le temps de lire ? Déjà, citer Proust, Coteau... Quoiqu'il y a du chemin à faire...
    Bonne fin de dimanche.

  • Tu as raison, vu son âge et sa formation.
    Ma parenthèse est un clin d'œil à la remarque des étudiantes de l'UCL déçues de ne trouver aucune théologienne ou autre voix féminine dans "Laudato si", et j'ai pensé alors à Hildegard von Bingen, par exemple ("Déclarée bienheureuse de l'Église catholique depuis le XIIe siècle, elle est canonisée et proclamée docteur de l’Église par le pape Benoît XVI en 2012" selon Wikipedia).

  • C'est un soubresaut, un premier frisson, un premier pas, une main tendue vers l'autre au travers des livres, quelle bonne chose ! Je vais suivre ton lien vers cette lettre, merci Tania, bises. brigitte

  • Bonne lecture. Merci, Brigitte.

  • J'ai eu l'occasion de lire cette lettre très intéressante qui a été relayée dans la presse et sur certains blogs également durant l'été. Bien entendu il prêche des convaincus !! La lecture ouvre au monde et permet de comprendre son prochain. Mais je ne suis pas étonnée qu'il ne cite pas d'auteurs féminins, les femmes sont beaucoup trop tentatrices dans leurs écrits pour l'église. Je ne suis pas étonnée que les jeunes séminaristes ne lisent plus pourquoi seraient-ils différents des autres jeunes étudiants qui ne lisent plus non plus ou très rarement et beaucoup moins de classiques que nous. Durant notre enfance, une fois sortis de la "bibliothèque verte" qui nous offrait des classiques abrégés, nous n'avions que des classiques à nous mettre sous la dent...maintenant c'est différent.

  • Trop tentatrices ? Les femmes sont souvent les plus nombreuses dans les paroisses, autant savoir ce qu'elles pensent et ressentent, il me semble.
    Ta remarque sur les jeunes qui ne lisent plus ou peu de classiques réveille en mois une question que je me pose souvent : est-ce que le succès de la littérature pour la jeunesse, donnée à lire de plus en plus tard dans la scolarité, n'a pas détourné les jeunes de la littérature, classique ou non ?
    Dans un dossier récent sur les librairies
    belges francophones indépendantes, je vois qu'on a vendu l'an dernier presque autant de bandes dessinées que de littérature générale, et la littérature de jeunesse récolte quasi 60% du chiffre de la littérature générale.
    Bonne semaine, Manou.

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