« Passé le temps de celles qui sont imposées par l’enseignement – de moins en moins imposées d’ailleurs –, la lecture ne peut plus être que la pratique que nous avons adoptée avec le dessein de nous meubler l’esprit, dans l’ambition d’enrichir nos connaissances et notre mémoire, dans le désir d’entretenir les jardins de l’affectif et de découvrir le théâtre de nos émotions. »
Hubert Nyssen, Lira bien qui lira le dernier, Lettre libertine sur la lecture, Labor / Espaces de liberté (Babel), 2004.
Commentaires
Florent Georgesco :
- "La solitude la plus peuplée qu'il soit : celle des lecteurs."
(excusez le masculin grammatical)
@ JEA : Absolument ! Nyssen n'a pas votre délicatesse. Attaché au masculin générique, voici ce qu'il écrit : "Après tout, mademoiselle Esperluette, si je vous dis que vous êtes la plus merveilleuse des lectrices, le parfum n'est pas aussi fort, convenez-en, que si je vous sacre le plus merveilleux lecteur qui soit. Car, dans ce cas, vous frissonnerez peut-être de vous savoir merveilleuse entre tous, hommes et femmes confondus." ("Lira bien qui lira le dernier") Je n'en conviens pas, pour ma part.
Alors une citation au féminin singulier,
Linn Ullmann :
- "Les livres sont ma maison."