« Il ne renoncera jamais à cette double conviction : les mots brouillent et embrouillent le sens de la peinture et les titres que l’on donne aux toiles les mutilent souvent. « Je n’y crois pas, aux titres, vous le savez », répète-t-il toujours à ses amis. »
Laurent Greilsamer, Le Prince foudroyé – La vie de Nicolas de Staël
Nicolas de Staël, Paysage (1954)
sur « Double je », le blog de Malcontenta
Commentaires
C'est tout ce que j'aime: un rêve sur une réalité!!
Magritte comme beaucoup d'autres peintres n'attachait pas d'importance aux titres de ses toiles ... C'était les "littéraires spectateurs" qui en donnaient avant le dernier coup de pinceau ... L'artiste passe par tellement "d'états" qu'il lui est difficile de les traduire ...
Exactement: le titre d'un tableau fige l'oeuvre. Le mot "tournesols" fait pâle figure, par exemple, en regard de la peinture.
Le titre change tout. La compréhension de "L´origine du monde" serait tout autre si Courbet avait donné à son tableau un autre titre. De même que "L´Angélus" de Millet, titre donné par un marchand de tableaux et non Millet lui-même.
@ Mango : Bons rêves, Mango.
@ Doulidelle : Tu as raison, cher Doulidelle, Magritte ne leur attachait pas d'importance, et pourtant ses oeuvres les plus connues portent des titres fameux (L'Empire des lumières, La mémoire assassinée, Magie noire...)
@ Damien : Pâle figure, les tournesols ! (Je plaisante, merci pour ton passage, Damien.)
@ BOL : Merci de relancer le débat. Et si la question du titre se posait autrement pour le créateur et pour le spectateur ?