« D’un seul battement d’ailes, l’oiseau vola jusque sous l’appui de fenêtre. Il resta un moment sur la fine branche d’un grenadier, mais on le sentait apeuré. Deux ou trois fois, il changea de position ; dans le mouvement qu’il fit, il m’aperçut accoudé à la balustrade, et s’envola soudain. J’eus à peine le temps de me dire que le haut de la branche avait bougé, légère comme de la fumée, que l’oiseau avait posé ses pattes délicates sur un des barreaux de la balustrade.
Je voyais cet oiseau pour la première fois, et naturellement, j’étais incapable de lui donner un nom, mais la couleur de son plumage m’émut étrangement. »
Sôseki, Les replis du cœur (Petits contes de printemps)
© Heihachiro Fukuda, Un oiseau et des feuilles vertes