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L'oiseau

sôseki,natsume,petits contes de printemps,littérature japonaise,conte,oiseau,culture« D’un seul battement d’ailes, l’oiseau vola jusque sous l’appui de fenêtre. Il resta un moment sur la fine branche d’un grenadier, mais on le sentait apeuré. Deux ou trois fois, il changea de position ; dans le mouvement qu’il fit, il m’aperçut accoudé à la balustrade, et s’envola soudain. J’eus à peine le temps de me dire que le haut de la branche avait bougé, légère comme de la fumée, que l’oiseau avait posé ses pattes délicates sur un des barreaux de la balustrade. 

Je voyais cet oiseau pour la première fois, et naturellement, j’étais incapable de lui donner un nom, mais la couleur de son plumage m’émut étrangement. »

 

Sôseki, Les replis du cœur (Petits contes de printemps)

 

 © Heihachiro Fukuda, Un oiseau et des feuilles vertes

 

 

 

 

 

Commentaires

  • Curieux que je découvre ce texte sur l'oiseau, car dimanche, mon mari et moi avons recueilli une jolie mésange nonette qui avait été blessée à l'oeil. Nous l'avons ramenée chez nous, soignée et elle a dormi à nos côtés pendant un long moment dans un petit panier. La nuit, nous l'avons mise à l'abri dans la jardinerie mais nous l'avons retrouvée endormie à jamais lorsque nous sommes descendus la voir le lendemain matin. Elle repose, désormais, sous une pivoine encore en fleur, bercée par le chant du rouge-gorge et de la grive musicienne.

  • il m'est arrivé aussi de vouloir "sauver" un petit oiseau (surtout des mésanges bleues ou charbonnières) mais le succès n'est pas toujours assuré...

    Belle plume (si j'ose dire ;-)), ce monsieur Sôseki, fin observateur surtout!

  • Cet extrait de Sôseki était donc pour vous, Armelle. Le récit de votre tentative de sauvetage est émouvant.

    Oui, Adrienne, Sôseki a l'œil - et la sensibilité.

  • Quel plaisir d'observer les oiseaux. Leur légèreté et leur délicatesse tranche tellement avec nos gestes brusques et balourds, ce qui les rend si craintifs et si méfiants des hommes qui ne peuvent que les admirer ...de loin comme Sôseki.
    La vie sans les oiseaux serait si triste.
    Ce n'est pas sans me rappeler la si jolie histoire du colibri de Pierre Rabhi.
    Très belle journée "dame" Tania :)

  • @ Bonheur du jour : N'est-ce pas ?

    @ Danièle : Aussi délicats l'un que l'autre. Avec plaisir, Danièle.

    @ Gérard : Merci, Gérard, pour cet hommage aux oiseaux. Quand ils se posent à portée de notre regard, c'est chaque fois un cadeau. Très belle journée à vous.

  • @ Pâques : De mes fenêtres à hauteur des toits, je contemple d'autant mieux leur vol. Bon dimanche, Marcelle.

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