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nids de perruches vertes

  • Pas d'un fil

    En avril, ne te découvre pas d’un fil. Ce dimanche 8 avril, quasi estival à Bruxelles, fait mentir le proverbe : blouses légères et bermudas reprennent du service, la crème solaire aussi, on s’active et on s’installe sur les terrasses d’appartement, c’est le grand appel du dehors.

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    Et si nous allions nous promener au Moeraske ? Personne au jardin partagé près du parc Walckiers, il a du retard par rapport au grand potager un peu plus loin, où les jardiniers ont déjà beaucoup travaillé : la terre est retournée, la haie taillée, les abords nettoyés, ici on est prêt pour la belle saison.

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    Sur la prairie sèche, zone protégée, le printemps reste discret, du vert naissant sur les arbres et arbustes. Du côté des marécages, des branches, des troncs cassés ou couchés accentuent l’impression d’abandon – en fait, cette zone « relique » des milieux humides qui composaient jadis le fond de la vallée de la Senne (la rivière cachée de Bruxelles) protège et nourrit une multitude d’espèces animales tout au long de l'année. (Source : Plan de gestion du Moeraske)

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    En haut d’un talus, voici le dortoir des perruches vertes, leurs grands nids attirent le regard des promeneurs, surtout quand elles en sortent pour fendre l’air avec leur cri strident caractéristique. Sous l’un de ces arbres, un promeneur attire notre attention sur les champignons qui poussent sur des troncs morts, une belle illustration de l’intérêt d’en laisser sur place. Celui-ci porte le beau nom d’amadouvier, si je ne me trompe.

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    Ils ont des formes fascinantes, ces nids géants, quel travail ! Depuis des semaines, j’observe un couple de pies qui a construit son nid en haut de l’érable sycomore sous mes fenêtres, malgré quelques attaques de corneilles. Ce sont des allées et venues incessantes, et en plus des rameaux plus ou moins longs qu’elles s’ingénient à faire passer entre les branches, elles ont même amené des fils de couleur et dernièrement, un énorme ruban en plastique blanc qui a ôté toute discrétion à leur abri ! (Photos 10 mars et 8 avril)

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    Près de l’église Saint-Vincent, il y avait du monde à la pétanque, à la brocante. Nous avons continué sur le sentier de la Renarde, qui passe en bas du clos du Château d’eau, avec ses nouvelles maisons identiques et pimpantes. Quelle belle situation tout près du Moeraske et du parc du Bon Pasteur – pourtant j’ai lu que certains de leurs habitants s’y sentent isolés et craignent les cambriolages. Et voilà le premier arbre rose de notre promenade.

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    Plus loin, dans un jardin de la rue Ranson, par-dessus la haie de forsythias, un magnolia offre sa superbe parure. Je suis toute surprise de remarquer sur les plaques de rue que nous sommes ici à Bruxelles-Ville, comme on appelle couramment la Ville de Bruxelles : cette commune qu'on associe d’abord au centre historique a annexé différents quartiers des communes limitrophes.

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    En effet, nous sommes à Haren, un « village » rattaché à la commune de Bruxelles-Ville, et non à Evere tout proche. Au retour, près de l’entrée d’une petite entreprise, dernier arrêt devant un beau magnolia étoilé, blanc comme neige. Vive le printemps !