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Mon paysage à moi

Roth La Contrevie Folio.jpg« Pour être le Juif que j’étais, c’est-à-dire le Juif que je voulais être, ni plus ni moins, je n’avais pas davantage besoin de vivre dans une nation juive qu’il ne se sentait obligé, si j’avais bien compris, de prier à la synagogue trois fois par jour. Mon paysage à moi, ce n’était pas le désert du Néguev ni les collines de Galilée, ni la plaine côtière de l’ancienne Philistie, c’était l’Amérique immigrante et industrielle – Newark où j’avais grandi, Chicago où j’avais étudié, et New York où j’habitais un sous-sol dans une rue du Lower East Side, parmi les pauvres ukrainiens et portoricains. Mon texte sacré, ce n’était pas la Bible, mais les romans traduits du russe, de l’allemand et du français […] ».

Zuckerman in Philip Roth, La Contrevie

Commentaires

  • Ce roman le montre on ne peut mieux. Merci, la bacchante.

  • C'est étrange, ou me le semble du moins, c'est comme s'il se justifiait de ne pas être comme l'idée que certains se font des juifs...
    Être celui qu'on veut être, essentiel, oui.
    Merci!

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