« Dès la première lecture, le Journal d’Anne Frank fut un livre-chevalier car il m’a fait faire quelque chose qui m’a permis de survivre : je me mis à tenir un journal, et je n’ai plus jamais cessé. […]
Avec le Journal d’Anne Frank, j’ai appris qu’on pouvait écrire et que ça faisait du bien et qu’on se sentait moins seul. Dès cette lecture, lecture et écriture allèrent d’amble dans ma vie. […]
Tenir un journal fut mon premier geste pour sortir de l’enfermement dans lequel je vivais. Je n’en sortis pas tout de suite, évidemment. Mais quel premier pas ! Je pouvais écrire ce que je voulais, rêver comme je le voulais : je l’écrivais dans mon cahier et personne ne pouvait me demander des comptes. Ce fut le début de ma vie privée. »
Marie Gillet, Ma vie était un fusil chargé. Comment les livres m’ont sauvé la vie