A côté des grands noms de l’art du XXe siècle qui reviennent dans les mémoires d’Adrien Maeght, on rencontre d’autres artistes moins connus, comme Baya.
« Enthousiasmé par ce qu’il voyait, mon père voulut en savoir plus. L’auteur s’appelait Fatma Haddad mais signait ces dessins de son prénom usuel, Baya, qui allait bientôt passer à la postérité. Née une année après moi, en 1931, en Kabylie, à Borj El-Kiffan (l’ancien Fort de l’Eau), elle avait connu la misère et l’isolement. A cinq ans elle avait déjà perdu ses parents et vivait avec sa grand-mère dans la ferme de colons où toutes deux servaient. Elle n’était jamais allée à l’école, était coupée de tout sauf de la nature qui l’inspirait. »
Adrien Maeght, Dans la lumière des peintres
© Mahieddine BAYA (1931-1998), Femme-Oiseaux, 1978, gouache sur papier