A côté des grands noms de l’art du XXe siècle qui reviennent dans les mémoires d’Adrien Maeght, on rencontre d’autres artistes moins connus, comme Baya.
« Enthousiasmé par ce qu’il voyait, mon père voulut en savoir plus. L’auteur s’appelait Fatma Haddad mais signait ces dessins de son prénom usuel, Baya, qui allait bientôt passer à la postérité. Née une année après moi, en 1931, en Kabylie, à Borj El-Kiffan (l’ancien Fort de l’Eau), elle avait connu la misère et l’isolement. A cinq ans elle avait déjà perdu ses parents et vivait avec sa grand-mère dans la ferme de colons où toutes deux servaient. Elle n’était jamais allée à l’école, était coupée de tout sauf de la nature qui l’inspirait. »
Adrien Maeght, Dans la lumière des peintres
© Mahieddine BAYA (1931-1998), Femme-Oiseaux, 1978, gouache sur papier
Commentaires
Un nom que je ne connais pas du tout. L'illustration me fait penser à la flamboyance de Séraphine de Senlis.
Aifelle, je me suis fait la même réflexion à propose de Séraphine que j'admire beaucoup , ainsi que le film qui raconte sa vie et son art !
@ Aifelle : Je ne connaissais pas Baya non plus, encore une artiste à redécouvrir.
@ Béatrice : Bien sûr, Séraphine si magistralement interprétée par notre chère Yolande Moreau !
J'ai lu ton billet hier soir et je suis allée voir un peu plus sur cette artiste. Ses toiles sont magnifiques. Merci pour la découverte.
Quand nous disons que les femmes artistes n'ont pas assez leur place dans l'histoire de l'art...
Je ne connaissais pas Baya. Tu nous en diras davantage sur elle?
Jeu de pistes, je vais tenter d'ouvrir ce secret………..
"Baya n'avait jamais pris le moindre cours de dessin et avait un sens inné des couleurs. Ses gouaches mettent souvent en scène des femmes aux robes multicolores, des jardins peuplés de végétation luxuriante et d'oiseaux féeriques." (Adrien Maeght) Elle avait à peu près le même âge que lui et ils ont passé du temps ensemble quand elle est venue à Paris pour l'exposition en 1947. "La Berbère" a aussi travaillé à Vallauris. Puis elle fut mariée en 1953 comme deuxième épouse à un musicien plus âgé qu'elle de trente ans et ne reprendra les pinceaux que dix ans plus tard.
Admirative de la technique de cette artiste qui avait la "gouache et le détail" qui coulait dans ses veines.
Formidable autodidacte !
Tania, la peinture de Baya est très charmante. Elle organise ses sujets d'une manière intéressante.
Merci d'avoir présenté un nouvel artiste.
J'en découvre beaucoup sous ta lanterne bleue, Jane, avec plaisir.
http://thebluelantern.blogspot.com/
Un titre et des couleurs sublimes... Avec le temps gris-gris d'aujourd'hui cela VIVIFIE. Merci Tania, bises. brigitte
C'est que le soleil a fait un saut jusqu'à Bruxelles ce matin ;-). Bises.