« Elle n’avait jamais dansé avec Lorenzo. Mille fois elle s’était dit : « Un jour, il me fera danser. Quand il aura seize ou dix-sept ans, l’âge d’un vrai jeune homme. Avec une taille d’homme, des épaules d’homme. Nous serons entourés, les gens ne regarderont que nous, je me laisserai guider par lui, et devant tant de grâce chacun tombera d’admiration. » Là comme ailleurs, elle s’était montrée d’une bêtise insondable. Il aurait suffi qu’elle mette un disque au salon et ils auraient dansé. A six ou sept ans, il n’aurait pas refusé. »
Metin Arditi, Loin des bras
Commentaires
Oh là! Pauvre petiote... déjà bête à cet âge? Mais rêvant déjà de ses bras de jeune homme...
Euh… J'aurais dû préciser le contexte : Vera a perdu son fils Lorenzo à dix-onze ans, d'où ces regrets.
Ah. J'aimais bien. Cela me rappelle un souvenir. Mais évidemment le contexte n'est pas le même.
Un bon souvenir, j'espère.
Oui oui bien sûr (sinon je ne l'aurais pas évoqué ;-)
Et j'ai réfléchi après. Je pense avoir vaguement dansé du rock avec mon fils quand il était petit :-)