« Monet s’y montre un remarquable dessinateur, croquant ses motifs, posant ses canevas, esquissant des parties de composition, cherchant sur le papier le trait, la fluidité et l’évocation, qu’il va reprendre sur la toile. Autour des nénuphars ou dans le bassin d’Etretat, rien que du blanc. Hors quelques reflets hâtivement croqués, sur deux ou trois feuilles seulement, l’eau n’a pas besoin d’y figurer ; elle est toujours laissée « en réserve », comme on dit dans le jargon pour désigner des parties non dessinées. Elle va trouver sa définition sous le pinceau, grâce à la couleur. Elle est ce qui ne se dessine pas – elle est la peinture. »
Vincent Noce, Monet, l’œil et l’eau
Commentaires
Merci pour la richesse de vos illustrations dans le billet précédent qui m'a permis de découvrir le blog d'Ariane consacré à Giverny dont les photos restituent la beauté dont s'était environné le peintre et qu'il a si bien transmis sur ses toiles. Je crois bien que je vais m'offrir le plaisir d'une visite au printemps .
Ravie, Zoë, de vous faire découvrir Giverny News, le blog d'Ariane permet de rester en contact avec le jardin de Monet de saison en saison - le visiter ou le revisiter, c'est encore mieux, bien sûr.
Votre culture littéraire et artistique m'épate :) que d'articles, de noms, de références... J'avoue ne pas aimer lire sur le net, aussi pardonnez-moi de ne pas commenter vos longs articles, je préfère me promener dans les courts ;) bonne journée !
Merci, Patrick. Votre domaine à vous, c'est l'image, et vos derniers collages sont si beaux qu'ils sont un véritable défi pour les commentateurs.
je note le titre, j'aime les livres qui parlent de peinture
Un très beau commentaire qui rejoint la définition du haïku.
Un très beau commentaire qui rejoint la définition du haïku.
Des mots pour guider le regard...
"cherchant sur le papier le trait, la fluidité et l’évocation" : c'est vrai, il y a de la poésie là-dedans. Bonsoir, Danièle.
La fluidité évocatrice d'un sentiment: on ne l'apprend pas en cours de dessin. Mais combien d'heures, de jours le pinceau à la main ? Ou alors tout venait-il vite, tenant du génie ?
"Adolescent, il passait son temps dans les rues et sur les chemins, à croquer personnages et sites de la région." (V. Noce) Des heures, des jours, le génie se travaille, oui.