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Soir d'été

L’été s’est soudain montré jeudi dernier (28 juin) – pour un jour, comme souvent par ici. Plus de trente degrés à l’ombre dans l’après-midi, grand écart entre la fraîcheur de la veille et la chaleur, comme si juin s’excusait d’avoir déçu.

 

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Cadeau royal d’un soir, le spectacle du ciel m’a requise toute, en compagnie de la chatte qui adore passer ces heures-là dehors. Tout yeux toutes oreilles. Jouant les invisibles.

 

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Ballet des martinets noirs, très haut, plus bas, tout près, plus loin, très affairés au-dessus de l’îlot ces dernières semaines. Impossibles à photographier, rapides comme des flèches, criant à la ronde. Ils virent et revirent en bande, puis repartent vers le nord-est, où sans doute ils nichent, peut-être au Moeraske.

 

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Sur la terrasse,  je suis au spectacle. Le ciel au couchant ne cesse de muer. Couleurs, nuages, lumières, tout se métamorphose. Mon livre refermé, je regarde, prends et reprends en photo ce qui m’émerveille.

 

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Soir de juin comme une douce amitié qui s’échange. Heures paisibles, sans télévision ni lecture, à m’imprégner en silence des formes du temps. Réconciliée.

 

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Commentaires

  • C'est cela - et je ne savais pas encore que dans ce livre, j'allais retrouver le ciel !

  • Magnifique ! j'adore ! Tes photos sont de vrais poèmes !
    J'ai habité des années au 7e étage d'un immeuble et je me régalais des ciels crépusculaires comme ceux-là (et du ballet des oiseaux). Maintenant j'habite un premier étage et le ciel me manque. J'espère changer de nouveau.

  • Un moment de contemplation sereine, le ciel est magnifique et tu en as capté l'essence. Des moments qui se savourent ..

  • @ Euterpe : Merci de ton commentaire enthousiaste, Euterpe ! Et pourtant l'objectif ne capte qu'une petite part du spectacle.

    @ Aifelle : Bien rentrée, Aifelle ? Je vais prendre de tes nouvelles tout à l'heure.

  • Qu'il est beau de déployer les ailes de nos coeurs et s'envoler dans la douceur un soir comme si plus rien d'autre n'aurait de l'importance.
    Et se sentir apaisés.

  • Qu'il est beau de déployer les ailes de nos coeurs et s'envoler dans la douceur un soir comme si plus rien d'autre n'aurait de l'importance.
    Et se sentir apaisés.

  • Magnifiques photos Tania. Quelle paix! Le marchand de sable est passé . Le ciel rassemble ses moutons avant qu'il n'étende sur la moitié de la terre son drap de soie irisé.
    Ici en Bretagne c'est plutôt l'éternelle couverture nuageuse épaisse et grise voire noire. On attend toujours l'été. Qui sait viendra-t-il un jour au mois de Septembre ou Octobre?

  • Cher Gérard, heureuse que vous ressentiez la paix de cette soirée. Un ciel breton si gris encore ? Cela pèse comme une couverture en trop, je l'imagine bien. Ce matin, un ciel voilé de blanc sur Bruxelles : virera-t-il au bleu ou au gris ? C'est toujours si indécis qu'on emporte avec soi de quoi se couvrir davantage. Bonne journée !

  • Je peux passer beaucoup de temps à regarder le ciel moi aussi et en oublier le livre que j'ai en main.
    La noirceur me rappelle alors à l'ordre...

  • Bonsoir, Lali. Le regard se perd dans le ciel comme dans la mer, on se sent passer dans une autre dimension. Puis on revient lire sous la lampe.

  • Merci pour ce beau texte et ces superbes images. Un vrai moment de sérénité !

  • Merci de bien partager ces moments de "réconciliation" qui me font songer à ces heures parfaites où l'être se suffit et où tout semble harmonie.

    Cordialement.

  • Des moments à accueillir quand ils se présentent, hors des remous, et où se ressourcer. Bonne soirée, Christw. Le ciel est à l'orage, ce soir, sur Bruxelles.

  • Je voulais réagir il y a bien plus longtemps déjà, mais comme d'habitude quand les choses transportent tant d'émotion, c'est parfois difficile de réagir tout de suite, puis le temps passe. Donc je vous dis tardivement un grand merci pour votre générosité d'avoir partagé ces splendides photos! Elles sont arrivées au bon moment. On agit là où ça fait du bien: aux yeux et au coeur.

  • Venant de vous, photographe subtile, ce commentaire me touche singulièrement. Merci, Jeanne.

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