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Blanc et or

« C’était encore une sorte d’hôtellerie rustique, mais aménagée avec un soin raffiné. Je compris qu’Ambrucci renversait les rôles et me rendait à son tour les devoirs de l’hospitalité, quand il m’invita à me débarbouiller dans l’eau glacée dont un dauphin de marbre emplissait une vasque débordante. Lorsque nous fûmes séchés, m’accoudant à la balustrade, je me penchai machinalement vers le gouffre blanc et or qui s’étendait à nos pieds. Dans les déchirures du brouillard, je distinguai de lointaines ondulations de terrain, couvertes d’une végétation rousse et pelée. Sur la droite s’allongeait une série de maisons modernes aux arêtes vives, semblables à des morceaux de sucre. Les oiseaux se taisaient dans l’attente du soleil qui posait çà et là ses premières touches lumineuses. Le nommé Gino ouvrit sa porte et nous cria que le café était prêt. Avant de lui obéir, je m’informai :
Mais où sommes-nous ?
Sur le Monte Mario, répondit Ambrucchi qui s’éloignait déjà.
Et qu’est-ce que c’est que ce patelin qu’on aperçoit dans le fond ?

Il s’arrêta et, très grand seigneur, avec un geste de présentation, déclara :

C’est Rome. »

 

Alexis Curvers, Tempo di Roma

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Turner, Rome from Monte Mario (1820)

 

 

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