Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Joli peuplier, pauvre dahlia

Elle ne figure pas encore sur les plans de Bruxelles, mais elle a sa plaque communale, bilingue comme il se doit à Bruxelles : « Placette du peuplier – Populierpleintje ». Son inauguration le 4 juin dernier a mis le point final aux aménagements destinés à sécuriser les abords de l’école Saint-Dominique à Schaerbeek, dans le quartier Terdelt. Dans le jargon urbanistique actuel, c’est une zone « kiss and ride » (sic) où les parents peuvent déposer ou venir chercher leurs enfants.

 

Mosaïque d'Ingrid Schreyers.JPG

 

Il y a des années, plusieurs peupliers bruissaient tout près de cette école, mais l’un d’eux s’est abattu un jour en travers de la rue, dans un grand fracas, et a signé l’arrêt d’exécution de ses compagnons, tous malades et menaçant de s’effondrer. Il n’y avait eu d’autre victime qu’une voiture heureusement vide, il ne fallait pas courir de risque. Depuis, les riverains attendaient qu’on replante des arbres comme promis.
C’est chose faite.

 

Trottoir de la placette du peuplier.jpg

 

Au pied du poteau indicateur de la nouvelle placette, une double dalle de l’artiste Ingrid Schreyers illustre gaiement cette plantation. Comment lui est venue l’idée de « Couleur pavé » ? « Une ville / Un trottoir / Je regardais ce trottoir. / Je comprenais tout de suite que / je devais / y placer un pavé coloré. / Peu de temps après / il y en avait chez les voisins / ensuite dans la rue avoisinante / enfin dans toute la commune. » Ses mosaïques colorées se sont multipliées sur les trottoirs schaerbeekois au grand plaisir des passants. Ses sources d’inspiration sont très variées : âne, chat, chien, oiseau, grenouille, potager ou fleurs, danse, football,... Vous pouvez vous amuser à les découvrir sur le site de B[IS]art.

 

Placette du Peuplier.JPG

 

Si le gris des villes est un cliché, surtout à Bruxelles où les espaces verts ne manquent pas, la grisaille des trottoirs ne l’est pas. Les pavés mosaïques réjouissent le regard des promeneurs schaerbeekois, comme les jardinières de fenêtres, les balcons fleuris, les plantes grimpantes en façade (encouragées).

 

Hélas, trois fois hélas, quand ici une rue reverdit, là une autre, tranquille jusque alors, voit sa vie bouleversée par un nouveau plan de mobilité – un test, qu'on espère non définitif – qui a transformé depuis un mois une petite rue charmante et calme en rue passante envahie par la circulation, par la simple inversion d’un sens unique : pauvre rue du Dahlia ! On n’a pas encore compris pourquoi, alors qu’ailleurs, la commune a installé des panneaux demandant aux automobilistes en transit de respecter l’environnement des riverains et de ne pas quitter les grands axes de circulation, ici, on a favorisé la situation inverse. Les habitants de la rue du Dahlia ont réagi, un site est né : « Il faut sauver la rue du Dahlia ». Joli peuplier, pauvre dahlia…

Commentaires

  • Merci, Tania de chanter Schaerbeek, la multiple, avec la diversité de son territoire bigarré, interlope s’il en est, aux bouffées méditerranéennes, avec ses parcs et avenues, avec les cygnes, les paons et le tir à l’arc de ma jeunesse, avec la joie de vivre de sa population multiculturelle… Aussi quelle belle action complémentaire symbolique et ludique que cette initiative « pavé », … A promouvoir absolument dans toute la ville, comme la BD sur les pans de mur gris et lépreux … pour afficher plus que jamais l'originalité pluriculturelle de notre ville ...

  • J'ai habité Schaerbeek bien longtemps - Diamant, Reyers, Milcamps - mais ne connais pas la rue du Dahlia...

  • Ainsi vont les villes .. une amélioration ici, une grosse bêtise là, à quoi pense donc les urbanistes ?

  • @ Doulidelle : Multiculturelle, certes. Interlope ? Le tir à l'arc est toujours là, au parc Josaphat. Je suis ravie que ces pavés colorés te plaisent.

    @ Edmée : Cette rue se situe de l'autre côté de la place Meiser, près de l'avenue Eugène Demolder et du square Riga. De bons souvenirs de votre ancienne commune?

    @ Aifelle : Espérons que le bon sens l'emporte...

Écrire un commentaire

Optionnel