Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Délicatement

« Il passa devant le clavier. Parfois, tellement absorbé par la mécanique d’un piano, il en oubliait de remarquer la beauté de l’instrument. Les Erard construits à la même époque que celui-ci étaient souvent richement décorés de marqueterie, ils avaient des pieds sculptés, et même, au-dessus du clavier, un panneau à plate-bande. Celui-ci était plus simple. Un placage en acajou brun foncé descendait jusqu’aux pieds incurvés, féminins de forme, délicatement sculptés, presque suggestifs. Voilà pourquoi l’usage en Angleterre voulait qu’on cache d’un tapis les pieds des pianos. Sur le panneau, au-dessus du clavier où s’inscrivait en nacre le nom de la marque, un dessin élégant s’ornait à chaque extrémité d’un bouquet de fleurs. La caisse était lisse, sobre, monochrome. »

 

Daniel Mason, L’accordeur de piano 

Logo Erard (Wikimedia commons), photo de Gérard Delafond.jpg

 

 

Commentaires

  • Le piano, ce « seigneur » des maisons bourgeoises, témoignant de leur culture (vraie ou fausse) … trônait dans le salon dans toute sa majesté de bel instrument que les ébénistes rivalisaient de raffinement pour en faire un objet d’art … et dont tant de petits doigts « d’enfants bien élevé » ont parcouru le clavier, à la recherche des notes de leur partition d’étude …

Écrire un commentaire

Optionnel