Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voyager

« Le rapport particulier qui unit le récit au voyage tient précisément à cela, comme, peut-être, les raisons pour lesquelles il existe des liens si étroits entre l’écriture narrative et la marche. Ecrire, c’est ouvrir une route dans le territoire de l’imaginaire, ou repérer des éléments jusque-là passés inaperçus le long d’un itinéraire familier. Lire, c’est voyager sur ce territoire en acceptant l’auteur
pour guide – un guide avec qui nous ne serons pas forcément d’accord, dont nous nous méfierons au besoin, mais dont nous pouvons au moins être sûrs qu’il nous conduit bien quelque part. J’ai souvent rêvé que mes phrases accolées forment une seule ligne suffisamment longue pour établir cette identité entre la phrase et la route, la lecture et le déplacement. »

 

Rebecca Solnit, L’art de marcher 

Marcher.jpg

 

Commentaires

  • Marcher sans pensée, penser sans marché

    De tout temps l’exercice a été fécond, de tout temps dérouler son pas ample à l’ombre naissante d’un jour nouveau a été comme une promesse de rencontre;rencontre fortuite ou pas, à la recherche d’un unisson, d’un son uni qui reflète l’harmonie, d’un son complet qui comble et réuni.

    Et dans ce rythme balancé comme on égrène les mesures vient parfois un vide envahissant qui comme autant d’arpéges n’a rien d’un florilège mais qui gentiment allège de trop de pensées chargées et connotées.

    Loin des contingences ordinaires qui fleurent bon le gimmick du nouveau millénaire, tout à soi et à son corps souple qui dans la marée se couple aux reflux insistants on trouve enfin le repos désiré.

    Et si au gré des circonstances on tend enfin les bras à un ban au bout de la jetée sans transes et sans stances de même que sans insistances, c’est pour poser avec le corps un autre regard sur l’horizon.

    L’air matinal vous emporte en senteurs, le vol des oiseaux à des air de bonheur, les rumeurs de monde comme celles du marché distant peuvent attendre encore quelques instants car notre cœur fidèle retient de l’instant le faux rythme.

    Un aphorisme vient qui sans créer l’euphorie manifeste un peu de contentement et sans remplir pleinement une journée l’annonce pour ce qu’elle est.

  • Je n'en prends pour exemple que " Itinéraire de Paris à Jérusalem " de Chateaubriand. Nous savons aujourd'hui que bien des sites décrits sont imaginaires et que ce voyage fut autant un voyage intérieur qu'un voyage touristique ; n'empêche que pour le lecteur contemporain, il reste l'un des plus beaux que l'on puisse faire, tant il est vrai que le voyage littéraire parvient à les surpasser... tous.
    Même chose pour " La prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France " de Blaise Cendrars.

Écrire un commentaire

Optionnel