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galeries royales saint-hubert

  • Boutiques

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    Les Galeries Royales Saint-Hubert, juste à côté de la Grand-Place, honoraient aussi le tapis de fleurs, en exposant des photos des tapis précédents sous la grande verrière de l’architecte Jean-Pierre Cluysenaar. Ces Galeries ont fêté l’année dernière leurs 170 ans et on y célébrera en septembre leur jumelage avec la galerie Vivienne.

    C’est un de mes endroits préférés à Bruxelles. J’en ai même rêvé.

    Avec le temps, les boutiques changent, de plus en plus de chocolatiers belges réputés veulent attirer les millions de passants qui y flânent à toutes les saisons.

     

     

     

    bruxelles,galeries royales saint-hubert,boutiques,librairie,tropismes,galerie des princes,patrimoine,cultureCorné, devenu Corné Port-Royal, y occupe un bel emplacement dans la Galerie de la Reine (ci-contre), mais ce n’est pas le plus ancien : vous trouverez Neuhaus, fondé en 1857, fournisseur de la Cour de Belgique, un peu plus loin dans la même galerie.

     

     

    bruxelles,galeries royales saint-hubert,boutiques,librairie,tropismes,galerie des princes,patrimoine,cultureL’an dernier, les gardiens du patrimoine se sont émus du démontage d’étagères anciennes (1900) qui étaient classées. Une nouvelle boutique de la maison Dandoy de la rue au Beurre (célèbre fabricant belge de biscuits et de spéculoos) s’est installée au début de la Galerie du Roi, avec un très beau décor.

     

     

     

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    Elle occupe l’ancien emplacement de la Librairie des Galeries, librairie d’art qui a dû fermer. Il reste aux amoureux des livres – et encore pour très longtemps, j’espère – l’excellente librairie Tropismes, dans la Galerie des Princes, où l’on découvre, feuillette et achète des livres dans une atmosphère incomparable. Irrésistible.

  • Bruit blanc, à voir

    Au hasard d’une flânerie dans les Galeries Royales Saint-Hubert, en sortant de la librairie Tropismes (à deux pas de la Grand-Place), j’ai poussé pour la première fois la porte de Photo Gallery, intriguée par un bel oxymore, Bruit blanc, près de la photo d’un tigre au bord de l’eau. Roland Lebrun, un jeune photographe, présente au 10, Galerie de la Reine, sa première exposition personnelle, jusqu’au 24 mai.

     

    C’est aussi par curiosité, je le reconnais, que je suis entrée là, mue par le désir de découvrir l’intérieur d’une des maisons de ce passage, le plus beau de Bruxelles, qui me fait toujours rêver. Dans l’escalier qui mène aux étages, je me réjouissais déjà de découvrir sous un angle inédit la verrière, les façades, les vitrines, et le va-et-vient permanent dans ces galeries. A mi-hauteur, les fenêtres offraient bien la vue espérée, mais très vite, les photographies de Roland Lebrun ont capté mon attention, dans leur format carré de taille moyenne qui invite à s’approcher.  

    Roland Lebrun Bruit blanc Image-1.jpg

     

    « Ces images sont tirées de ce qu’on appellerait un journal intime. Pourtant, à chaque photo, je sors du moment que je vis. Je me retourne et je le cadre. J’exclus, j’inclus. » Bruit blanc nous laisse entrevoir des paysages entre l’ici et l’ailleurs. Les plus spectaculaires : ce tigre du Bengale au zoo d’Anvers, avec son reflet, et cette forêt plongeant dans un lac, qu’on croirait d’Asie, photographiée en France, deux clichés superbes.

     

    Les autres sont plus intimes, comme la dentelle du givre sur la vitre d’une porte entrouverte ou bien ce coin d’un étang à l’ombre d’un bois. Le photographe semble fasciné par les angles qui dessinent l’espace. Plus loin, il a rapproché trois variations sur le triangle : la niche d’une Vierge au-dessus d’un buisson, le pignon gris d’une maison, une statue encore bâchée de blanc sur son socle. 

    Roland Lebrun Bruit blanc Image-2.jpg

     

    Notre regard suit le mur qui longe une voie de chemin de fer désaffectée dans une forêt. Roland Lebrun semble l’homme des « sylves évanescentes » (Valéry) et des sous-bois qu’architecturent troncs et branches. Mais il y a aussi la mer, son rectangle de houle grise sous un ciel blanc, presque abstraite, ou encore sous les nuages flous d’une lumière changeante. Entre ces scènes naturelles, quelques intérieurs, une lampe près d’un lit, le désordre d’un bureau sous un mur animé de cartes postales, des scènes familières.

     

    Bruit blanc invite à regarder la texture du quotidien. Dans l’avant-propos de son travail sur La mort de Paule, visible sur son site, Roland Lebrun écrit : « Quand je
    ne suis pas dans un paysage familier, je me perds, je ne sais plus quoi voir. (…) La lumière, la texture, l’ordre des choses, tout me rappelait que je n’étais pas chez moi. Je n’ai trouvé que du vide, des silences. »
    Les quelques portraits, dans cette exposition, m’ont paru aussi secrets que les paysages. Le dehors couvre le dedans, le bruit des êtres ne s’entend pas. Les visages sur les photographies ne sourient pas, comme dans la série des Faux-Semblants découverte en ligne, qui mêle figures de chair et de plâtre.

    « L’image ne me renvoie plus au moment, elle devient une phrase. Elle me permet de recréer une histoire. C’est mon journal public. » (Roland Lebrun)
    Dans le silence d’une pièce claire, au-dessus d’une galerie du dix-neuvième siècle où circulent les passants du jour, des carrés de vie, sans tapage, suspendent le temps.

    Phographies : par courtoisie de Roland Lebrun & Photo Gallery.

    http://www.rolandlebrun.be/      http://www.pgav.be/fr_home.php