« Un halo complet encerclait la lune, traversé par une bande horizontale de lumière pâle qui couvrait toute la largeur des cieux. La toundra baignée dans un calme ineffable semblait dormir, bercée par cette lumière douce et tranquille. Aucune splendeur scintillante pour éblouir l’œil mais quelque chose de délicat,
de précieux, presque spirituel.
De loin en loin, quelques blocs de rochers recouverts d’une fine couche de glace réfléchissaient la lumière de la lune, la piégeant dans ses recoins et ses angles cristallins où elle s’intensifiait.
Dans le ciel profond se déroulaient les écharpes lumineuses d’une aurore
boréale bleue et mauve. »
Nicolas Vanier, Solitudes blanches