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adaptations littéraires

  • Bonnes lectures !

    Bonne & heureuse année,
    Meilleurs vœux,
    Bonne santé !

    Ces formules traditionnelles, chères lectrices, chers lecteurs de T&P, je vous les adresse bien sûr en ce premier jour de l’an. Aujourd’hui, à l’instar du « A mercredi prochain, lisez bien ! » d’Augustin Trapenard pour terminer chaque Grande Librairie, je vous souhaite en particulier une bonne année de lecture ! Un vœu inspiré par l’excellent numéro 218 de la revue des Lettres belges de langue française, Le Carnet & Les Instants, le premier de cette nouvelle année.

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    Privat Livemont

    A la une, « Des Belges en poche », un dossier de Michel Torrekens qui va des 70 ans du Livre de Poche en 2023 aux 40 ans de la fabuleuse collection d’écrivains belges, Espace Nord (Numéro spécial à lire en ligne). Deux conditions pour accéder au format de poche : la durée (en général un an dans l’édition en grand format) et la rentabilité (« aujourd’hui on parle de 5000 étant donné qu’il y a de moins en moins de romans qui atteignent les 10 000 exemplaires vendus en première édition. ») Parmi les auteurs belges présentés dans les encadrés, j’ai noté Emmanuelle Dourson pour Si les dieux incendiaient le monde et Isabelle Bary pour Zebraska. Les connaissez-vous ?

    Un article signé Jan Baetens m’a fort intéressée : « Du roman à la bande dessinée ». Rappelant d’emblée que « roman graphique n’est pas synonyme d’adaptation littéraire », il examine les raisons du succès grandissant des « adaptations dessinées ». D’abord, « la crise du roman, qui est avant tout une crise de la lecture ». On lit de moins en moins de romans, la place de la littérature recule dans l’enseignement, son prestige s’effondre avec « la concurrence accrue d’autres formes de divertissement et d’information » et, dit-il, la « difficulté de trouver le temps de lire ». (Sans commentaire.)

    Il y a bien sûr d’autres raisons à ce succès, positives. Longtemps opposées, la littérature et la bande dessinée resserrent leurs liens. Baetens souligne que « le transfert du roman à la bande dessinée ne se limite pas à la seule trame narrative et au contexte socio-historique ». Un texte ne se limite pas au contenu, il propose aussi un style, un rythme ; il ne se lit pas de la même manière qu’une planche de bande dessinée. Comment se lit-elle et qu’y lit-on d’abord, le texte ou l’image ?

    Pourquoi Mariedl, une histoire gigantesque, a-t-il remporté le prix Espiègle de la première œuvre en littérature jeunesse ? L’univers de Simenon se prête-t-il au Neuvième Art ? Comment se fait-il qu’« aux  Archives et Musée de la littérature, il n’existe aucun fonds constitué d’une écrivaine avant Marie Gevers (1883-1975) ? De bonnes questions sont au menu de ce premier Carnet de 2024. J’y pêche cette citation d’Alain Resnais, un critère que je reprends volontiers à mon compte pour ce qui est de la littérature : « C’est vivant, ou c’est mort. »

    Bonne année de lecture !