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  • La placidité

    X. Parmi les douze vertus choisies par Carlo Ossola, la placidité est celle à laquelle je m’attendais le moins, doutant même, en mon for intérieur, qu’elle en soit une. L’auteur la définit comme « l’équilibre, pleinement atteint, de la maîtrise de soi […] au-dessus des passions, des ambitions, des désirs, des rivalités, des emportements. »

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    Massimo d’Azeglio, La vie au lac avec un bateau (Wikimedia)

    « Ce n’est pas seulement une vertu humaine, mais un aspect du cosmos organisé par le divin, qui repose sur la paix de la beauté […] », continue-t-il, citant à l’appui Lucrèce, Cicéron, Erasme et d’autres. Je préfère reprendre le dernier paragraphe de ce chapitre, pour son actualité, bien que le passage cité par Ossola date de… 1861.

    « Ainsi de nos jours. En dépit du monde violent et déclamatoire qui vient à notre rencontre, je demeure placidement confiant, avec Massimo d’Azeglio : « Le métier de charlatan politique devient chaque jour plus difficile. Les vieilles ruses qui servaient à conduire les peuples, les joujoux de leur enfance, de même que les épouvantails de leur vieillesse, sont désormais inutilisables […]. Et, de fait, les partis extrêmes, qui ne profitent que de l’enfance ou de la décrépitude des peuples, sont hors d’eux-mêmes, en proie à l’égarement, et jamais leur agitation n’a été plus convulsive qu’aujourd’hui. » Certes, il faudrait que les peuples s’exercent à mûrir… »

    Carlo Ossola, Les vertus communes