« J’avais découvert un cahier d’écolier qui portait sur la couverture le nom de la danseuse. On y avait recopié la plupart des passages soulignés dans les livres, d’une écriture d’adolescente, et celle-ci ne pouvait être que l’écriture de la danseuse. Et sur l’une des pages était collée la réplique d’un tableau représentant la Vierge dénouant un ruban emmêlé et dont le titre était : Marie qui défait les nœuds. Elle avait trouvé plusieurs reproductions de ce tableau sous forme de cartes postales qui étaient rangées dans le tiroir de sa table de nuit, et elle m’en avait offert une avec une dédicace en m’expliquant simplement que c’était un porte-bonheur. »
Patrick Modiano, La danseuse
Commentaires
Modiano a le don de noter les détails simples qui nous touchent profondément. Il atteint ainsi le cœur de ses personnages.
Coïncidence, j'ai achetè hier "Rue des boutiques obscures", comme ça, parce que c'est un ècrivain qui ne me déçoit jamais.
... écrivain, non ce è grave que s’entête (c’est ma faute bien entendu) à me proposer mon support mobile ;)
Cher Christian, contente de vous lire ici ! Je suis en plein dans la lecture de "Rue des boutiques obscures", qui suit "Livret de famille" dans le Quarto. Je ne connaissais pas cette Vierge-là, un beau porte-bonheur.
Un bel extrait merci pour ce partage qui me donne envie...
Bonne lecture, Manou.