« Je ne lui connaissais pas cette patience. A dire vrai, je ne connais pas grand-chose de Kasper Braecke, si ce n’est sa passion pour les courses cyclistes et les documentaires sur la Seconde Guerre mondiale, si ce n’est son racisme, son goût de l’Allemagne, et plus récemment celui des îles subarctiques et des voyages immobiles.
Il continue :
– Loti se retournerait sans doute dans sa tombe. Mais bon, je crois que j’approche une certaine idée d’un vieux morutier. Je dois encore achever les peintures…
Il pose la maquette sur la table. On trinque. Je cogne mon verre contre le sien, un peu de vin rouge tombe sur la maquette. Le pont est maculé d’une petite mare couleur sang qui se met à couler vers la cabine.
– Désolé.
– Ce n’est rien, William. Le voilà baptisé ! »
Marc Meganck, Le jour où mon père n’a plus eu le dernier mot
Commentaires
Une jolie écriture... Cet extrait me semble doux, un baptême marque le début d'une vie, une nouvelle vie pour eux ?Je t'embrasse, à bientôt. brigitte
Dans ces rapports tendus entre père et fils, il y a quelques accalmies, des respirations dans le récit.