L’ancienne élève : « Je crois que ce texte-là, ce texte né pour soutenir la liberté nous fait nous rencontrer une nouvelle fois, c’est tellement merveilleux. Cette tragédie qui nous rassemble ici met en lumière à quel point un professeur peut faire basculer une personne en devenir en une personne qui est.
Antigone étymologiquement est « celle qui s’oppose » mais pas pour rien, elle veut simplement ensevelir son frère, disposée à en payer les conséquences d’une manière juste et équitable. C’est le plus beau personnage de la littérature que j’ai jamais croisé et ça encore je vous le dois. J’avais quinze ans lorsque vous m’avez donné ce livre, et il est là sous mes yeux. Il est abîmé, j’ai souligné des phrases qui résonnent toujours et encore en moi maintenant. Sur la couverture orange, on y voit deux silhouettes. Une jeune fille et une grande personne à côté d’elle qui lui tend la main. Antigone et Créon. Mais non, en vérité, c’était vous et moi. »
Commentaires
Anouilh a utilisé Anitgone comme une source d'inspiration pour le sentiment anti-nazi. C'est plutôt cool que l'écriture d'une pièce puisse être considérée comme un acte révolutionnaire, mais c'est exactement ce qu'était Antigone dans la France occupée par l'Allemagne dans les années 1940.
Merci de rappeler ce contexte, Jane.
RENCONTRER, échanger, discuter, s'enrichir de nos visions différentes... c'est un besoin fondamental, soyons vigilantes et vigilants pour ne pas perdre complètement ce droit. Je t'embrasse, à bientôt Tania. brigitte
Chère Brigitte, heureusement, nous avons des moyens à notre disposition pour maintenir ces relations malgré les conditions de vie actuelles : téléphone et internet "chauffent" depuis des mois et même le courrier postal a bien repris des couleurs en ce début d'année. Mais tant de personnes âgées n'y ont pas accès et vivent dans un isolement dramatique quand elles n'ont pas de famille proche. Quelle patience encore avant de pouvoir embrasser à nouveau tous ceux qui nous sont chers !
Oui, c'est le plus beau personnage de la littérature. Une fille forte.
C'était mon surnom chez moi, la révoltée. Monpère avait fait du grec et lisait Sophocle dans le texte; plus tard, il m'a offert une ancienne édition numérotée (que j'ai toujours) mais moi, j'aimais l'Antigone d'Anouilh:
"Moi je veux tout, tout de suite. et que ce soit entier"!
Ma découverte à 13 ans; les grandes du collège jouait sur scène Antigone............................Elle ne m'a pas quitté.
J'ai AUSSI aimé l'Antigone de Bauchau.............A lire (et surtout Oedipe sur la route)
Merci Tania d'ouvrir les portes du souvenir.
Beau personnage et magnifique lien entre ton père et toi. Un texte fort que mes élèves aimaient interpréter, comme je l'avais fait quand j'étais à leur place, J'aime que tu rappelles ces grands romans d'Henry Bauchau autour d'Antigone, merci Anne.