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Une nouvelle de Hanf

Des nouvelles de Verena Hanf, une romancière déjà présentée sur ce blog, et une nouvelle publiée dans une jolie collection, voilà qui fait grand plaisir en ce début d’année. Une chatte rondouillette fait des yeux doux sur la couverture de La griffe, publiée ce mois-ci par Lamiroy dans la collection Opuscule.

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Photo Overnature

« J’aime le brouillard, il est doux et tendre, m’enveloppe dans une douceur humide, s’adapte à mon corps et cache mes pas. » Est-ce un chat conteur ? Non, il s’agit de la jeune Alma, la narratrice : elle se souvient de sa chère Emma qui l’appelait « mon chat ». D’autres traitent Alma de « gros matou » parce qu’elle est petite et ronde. En fait, elle adore cuisiner et manger. « Je suis une félinofille farouche, je suis un gros chat humain qui aime la nature, la nuit et le brouillard. »

Dans la maison voisine, Alma a vu une ombre aux cheveux longs passer à la fenêtre. Elle épie la nouvelle occupante de la maison du vieux Pierre, décédé depuis presque un an – Emma l’y avait trouvé mort et s’était occupée de l’enterrement, sans savoir qu’elle le rejoindrait quelques mois plus tard. Alma est orpheline, une « enfant trouvée ». Elle les considérait un peu comme ses parents, sans le leur dire. Emma et Pierre étaient « tendres et gentils » avec elle, alors qu’à l’école elle était l’enfant « différent » – et pire encore pour la voisine d’en face.

Pour lui tenir compagnie, à part sa poupée Camomille, il n’y a plus que Pierrot-le-Rouquin, le matou de Pierre, et « sa nouvelle copine », une petite chatte grise qu’Alma a baptisée Emeline. La jeune femme donne un coup de main au restaurant du village, où elle travaille en silence. Le soir, elle aime se promener.

En cinq mille mots (principe de la collection), Verena Hanf nous met à l’écoute des sentiments d’Alma, curieuse de sa nouvelle voisine et bien décidée à se préserver des fâcheux. Une histoire rondement menée, forcément, et qui ne mène pas où l’on imaginait. La griffe m’a déjà mise en appétit pour un prochain roman de Verena Hanf annoncé chez un autre éditeur bruxellois, Deville.

Commentaires

  • Une "félinofille" c'est joli comme définition. Je note cet opuscule. C'est bientôt le mois belge chez Anne, ce serait l'occasion de la découvrir.

  • N'est-ce pas ? L'occasion de vérifier que lire une nouvelle "toute seule" me convient mieux que de la découvrir dans un recueil où je suis toujours tentée de passer à la suivante.

  • Un nom (encore!) que je découvre chez toi. Je viens pour ma part de finir 2 livres de Christophe Bataille dont on parle beaucoup (la Brûlure)..........Haletant.
    Bonne nouvelle semaine!

  • Je ne le connais pas, je vais me renseigner. A bientôt, Anne.

  • je me demandais qui l'avait traduite et je vois qu'elle écrit en français ;-)
    (apparemment je ne venais pas encore chez toi en 2013-2014?)

  • Oui, elle a choisi le français pour écrire, formidable !
    (Ton premier commentaire ici date de juin 2012, pour info.)

  • Que c'est beau cette phrase sur le brouillard accompagnée de la photo !
    En général tu n'aimes pas beaucoup les récits courts alors si tu es emballée, c'est que c'est vraiment bien!

  • Merci, Colo. Oui, il y a une véritable atmosphère dans cette nouvelle (pour le récit court, voir ma réponse à Aifelle).

  • Elle l'est. Bonne soirée, Claudie.

  • Une immense douceur et pourtant le nom de cette nouvelle est La griffe ? J'aime beaucoup et retiens le nom de cette auteure... Belle journée à toi. brigitte

  • Un titre très bien choisi pour nous mettre à l'affût ! Bises.

  • Lire 5000 mots pour le savoir... ;-).

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