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Mi sembra lungo

cognetti,le garçon sauvage,récit,carnet de montagne,italie,val d'aoste,alpage,solitude,nature,culture« Tu sais comment on dit quand on est triste ? me demanda-t-il. On dit mi sembra lungo : je le trouve long, en parlant du temps. C’est le temps, quand on est triste, qui ne veut plus passer. Mais l’expression vaut aussi pour quand on est nostalgique, qu’on se sent seul, qu’on n’arrive pas à dormir, qu’on n’aime plus la vie qu’on fait. Remigio décida un jour que ces trois mots ne sauraient lui suffire, il lui en fallait plus pour pouvoir dire comment il allait, et il se mit à les chercher dans les livres. C’est ce qui avait fait de lui un lecteur aussi avide. Il cherchait les mots qui lui auraient parlé de lui. »

Paolo Cognetti, Un garçon sauvage

Commentaires

  • Merci pour ce petit exercice d'italien. Bonne journée, Adrienne.

  • Je crois oui, qu'on cherche dans les livres ce qui nous parle de nous, ce qui y fait écho, des frères ou sœurs d'âme. Tant de voix nous parlent; certaines à nous différemment qu'à un autre; c'est à cause de cela!

  • Avec certains écrivains, c'est ce qui se passe ; d'autres nous révèlent la voix intérieure ou la vision des autres. Quelle richesse !

  • Ah en tout cas ce confinement mi sembra lungo, lunghissimo. Interminable. Je devais revoir l'homme que j'aime en avril, puis en mai, et nous ne savons quand nous nous reverrons. Nous ne sommes plus jeunes et n'avons plus "tout le temps"... nous le perdons,on nous le vole, et Dieu s'il est long!

    :)

    Merci pour cet extrait!

  • Oh, se trouver... et se retrouver séparés, flûte !!! Je compatis, Edmée.

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