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Un bureau

pirzâd,on s'y fera,roman,littérature persane,iran,condition de la femme,famille,travail,amour,maison,téhéran,culture« Sur le guéridon, au centre du hall, était posé un grand vase en cristal rempli d’arums blancs. Arezou ouvrit une porte sur la droite, pénétra dans le corridor qui menait aux chambres, passa devant trois portes closes : la pièce de la télévision, sa chambre de jeune fille, le bureau de son père. Quand ils avaient fait construire cette maison, son père avait dit : « Un bureau ? Mais, madame, pourquoi faire ? Moi, je travaille à l’agence. » Mah-Monir, qui feuilletait un magazine, avait relevé la tête en regardant fixement son mari : « Toutes les maisons nobles ont un bureau ! Nous aussi, nous en aurons un. » Son père avait éclaté de rire : « Alors, nous voilà nobles ! Eh bien ! Va pour un bureau ! » Mah-Monir avait jeté sa revue de décoration sur la table : « Toi, tu es devenu noble, moi, je le suis de naissance. »

Zoyâ Pirzâd, On s’y fera

Commentaires

  • Exactement. Sa fille a de qui tenir.

  • N'est-ce pas, Marie, quel bonheur ! Bon dimanche.

  • Oh c'est beau!!
    Tu connais le mot de Talleyrand, pourtant noble jusqu'au bout des ongles:
    "Dans la particule, ce qui compte, c'est la partie tête"!
    Ah ah!

  • Excellent. Ce qui me trotte en tête, ce sont les vers du Roman de la Rose lus en classe :

    "Et si quelqu’un me contredit
    Qui se vante de noblesse
    Et dise que les gentilshommes,
    Ainsi que le peuple les nomme,
    Sont de meilleure condition
    Par noblesse de naissance
    Que ceux qui cultivent les terres
    Ou qui vivent de leur labeur,
    Je réponds que nul n’est noble
    S’il n’est attentif aux vertus,
    Ni vilain sauf par ses vices
    Par lesquels il paraît insolent et niais.
    Noblesse vient des qualités de coeur.
    Car noblesse de lignage
    N’est pas noblesse qui vaille
    Si la bonté du coeur y faille.
    Aussi, en eux doit reparaître
    La grandeur d’âme de leurs parents
    Qui conquirent la noblesse
    Par leurs grands exploits.
    Et quand du siècle ils trépassèrent
    Toutes leurs vertus emportèrent,
    Laissant aux héritiers l’avoir;
    Car plus ne purent d’eux avoir :
    Ils ont l’avoir et plus rien autre,
    Ni noblesse ni valeur,
    A moins qu’ils ne soient nobles
    Par l’intelligence ou par la vertu."

    Jean de Meung

    (retrouvés chez https://geudensherman.wordpress.com/lit-ma-fr/ma-1250-1350/le-roman-de-la-rose/ )

  • Un sujet universel !

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