« Quelquefois, il est si fatigué qu’il ne peut déposer sur le papier que son impuissance et sa stérilité. Et soudain, du fond de son épuisement, une intuition guide sa plume vers un sentier inconnu où lui sont délivrés de nouveaux oracles.
Il ne chasse plus les mots comme des papillons rares. Il veut que sa poésie sonne clair comme un chant de révolte, qu’elle s’alimente à un réel de chair et de sang.
Je chante ce soir non ce que nous devons combattre
Mais ce que nous devons défendre
Il cherche une poésie que chacun pourrait faire sienne. Des vers qu’on emporterait avec soi, qui s’échangeraient comme des mots de passe. »
Gaëlle Nohant, Légende d’un dormeur éveillé