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Honoris causa

C’est par un ami qui y a vécu que j’ai appris à quel point l’esclavage sévit encore aujourd’hui en Mauritanie. Cette réalité fait rarement la une de nos journaux. Des dizaines de milliers de Mauritaniens sont esclaves d’un « maître » ou d’une « famille ». Aussi je suis attentivement dans la presse les péripéties du combat antiesclavagiste dans ce pays, notamment celui de Biram Dah Abeid, un Mauritanien très engagé dans la défense des droits humains et plusieurs fois emprisonné par les autorités de son pays.

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Biram Dah Abeid © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

Dans La Libre Belgique du 9 janvier dernier, Christian Laporte rappelle le parcours de ce fils d’un esclave affranchi et annonce deux nouvelles réjouissantes : Biram Dah Abeid vient d’être libéré après plusieurs mois de prison à Nouakchott ; il sera fait docteur honoris causa en Belgique le 4 février prochain, à la Katholieke Universiteit Leuven. L’article de La Libre étant réservé aux abonnés, je vous renvoie à un article de l’an dernier dans Libération (27/3/2018) et au blog de Biram Dah Abeid, qui a déjà annoncé sa candidature à l’élection présidentielle en Mauritanie cette année.

Commentaires

  • Helas l'esclavage existe encore sous plusieurs formes dans bien des endroits du monde. On a même eu des cas à Bruxelles si je me souviens bien...

    J'ai eu une correspondante américaine, d'origine apache (mais elle en était très honteuse, et revendiquait plutôt ses origines finlandaises, complètement invisibles physiquement du moins, mais on lui avait dit que les Indiens étaient des barbares immondes et donc...). Bref ( :) )... sa grand mère, apache, avait été kidnappée par des Mexicains pour devenir servante (on va dire dans les années 50 environ...) et là elle avait rencontré "grandpa" qui l'avait "épousée". (Je parie qu'on lui avait demandé ce qu'elle en pensait... Grandpa était un vieux phacochère à cette époque...)

  • Dans les années '50 ! Pfff. L'esclavage domestique fait parfois la une… quand il s'agit de personnes en vue. Ce qui me choque dans le cas de Biram Dah Abeid, ce sont toutes ces intimidations et arrestations pour entraver son combat abolitionniste.

  • Oui, l'esclavage existe encore, oh combien je le sais. J'ai cliqué sur son blog. Je le lirai une autre fois. Merci!

  • En as-tu été témoin personnellement ? Bonne après-midi, An.

  • Des faits trop laissés à l'arrière-plan de l'actualité médiatique.

  • Cela semble incroyable et à la fois plus rien ne nous étonne, tant nous savons nombreuses les vilenies humaines ! Merci de parler de cela Tania.

  • Quand je l'ai appris, je n'imaginais pas que cela était encore possible à notre époque.

  • oui j'ai lu sa libération, grand ouf! et cette reconnaissance par la KUL, espérons qu'elle lui soit utile, et utile à sa cause!

  • Je l'espère avec toi. C'est de toute manière l'occasion d'attirer l'attention sur son combat et sur ce scandale.

  • Par le compagnon d'une amie, je sais à quel point la situation est mauvaise là-bas. Et l'esclavage non seulement sévit toujours, mais on dirait que dans certains pays, il s'intensifie.

  • Ce sont de douloureuses réalités, il faut une véritable volonté politique et collective pour s'y attaquer.

  • Je l'apprends par toi et m'en vais lire tous tes liens, quelles atrocités. Oui merci d'en parler ici.

  • Le film "Timbuktu" (2014) d'Aderrahmane Sissako a été tourné en Mauritanie. L'article source n'étant plus en ligne, je te copie ce qu'en dit Wikipedia : "Selon le journaliste Nicolas Beau, Sissako voulait au départ réaliser un film sur l'esclavage en Mauritanie, ce que refusait son président Mohamed Ould Abdel Aziz. Sissako aurait alors accepté de réaliser un film sur les djihadistes, avec le soutien du régime mauritanien qui a fourni des moyens financiers et humains".

  • Je vais lire tous les liens que tu nous donnes.
    Merci Tania de nous ouvrir, nous éclairer sur ce sujet douloureux et révoltant. Bonne journée et bises. Claudie.

  • Le rapport 2018 d'Amnesty International expose la situation des droits humains dans ce pays, de manière plus globale : https://www.amnesty.be/infos/rapports-annuels/rapport-annuel-2018/afrique/article/mauritanie

  • Les militants abolitionnistes sont cibles de menaces et violences, d'après le rapport Amnesty..
    Via Libé, j'ai trouvé ce site
    https://www.globalslaveryindex.org/
    avec des cartes très parlantes.

  • Merci pour ce lien, je vais aller voir.

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