« Alors les jours d’Ogoja étaient devenus mon trésor, le passé lumineux que je ne pouvais pas perdre. Je me souvenais de l’éclat sur la terre rouge, le soleil qui fissurait les routes, la course pieds nus à travers la savane jusqu’aux forteresses des termitières, la montée de l’orage le soir, les nuits bruyantes, criantes, notre chatte qui faisait l’amour avec les tigrillos sur le toit de tôle, la torpeur qui suivait la fièvre, à l’aube, dans le froid qui entrait sous le rideau de la moustiquaire. Toute cette chaleur, cette brûlure, ce frisson. »
J.M.G Le Clézio, L’Africain
Commentaires
Suis tombée en littérature grâce à Désert de Le Clézio. Hier, j'ai lu la préface qu'il a écrite pour Humains, la Roya est un fleuve...
Bon dimanche, Tania.
Bonjour Tania et merci pour cet extrait, foisonnant comme l'Afrique. Bon dimanche
Une si belle écriture, des mots simples, des phrase qui s'enchainent parfaitement en rythme, sans emphase.
Ah! celui-ci, je l'adore!