« Rachel se prenait d’amitié pour Livia. Elle était musicienne de formation et jouait dans un quatuor à cordes qui donnait parfois des récitals à Londres, ce qui, bien sûr, ne lui rapportait rien. C’était son activité de promeneuse de chiens qui lui garantissait un maigre revenu. Elle jouait du violoncelle, et sa voix évoquait cet instrument par sa profondeur sonore et sa richesse mélancolique. Elle parlait lentement et avec soin ; son accent roumain très prononcé la rendait parfois difficile à comprendre. »
Jonathan Coe, Numéro 11
Commentaires
ça ressemble à un livre d'Anna Enquist :-)
Ou quand le prosaïque, nourrit la beauté...
Tu penses à "Quatuor", je suppose. Enquist aussi dénonce une certaine déshumanisation, il est vrai - Coe le fait avec force et humour à la fois.
La plupart des artistes connaissent ces boulots alimentaires. J'ai aimé cette description d'une voix de violoncelle.