« Si Imogene chercha à devenir son amie au début, Marya s’écarta instinctivement. Elle avait la clairvoyance paysanne des Knauer, ou leur pessimisme : que me veut cette personne, pourquoi recherche-t-elle ma compagnie ? C’était mystérieux, déconcertant. Imogene était si jolie, si populaire et si sûre d’elle, une personnalité dominante du campus ; Marya avait peu d’amis – plutôt des relations. Elle n’avait pas, expliqua-t-elle sèchement à Imogene, de temps à « perdre » avec les gens. »
Joyce Carol Oates, Marya, une vie
Commentaires
C'est dur la dernière phrase.
Absolument. Bien sûr, connaître l'enfance, la jeunesse de Marya, qui n'a pas rencontré la tendresse mais bien la méchanceté, aide à comprendre cette réaction.
Un extrait qui me semble bien déterminer le personnage de Marya, et de là sans doute une part de JC Oates ?
Pour l'aspect autobiographique, je ne peux que vous renvoyer à la préface (dernier lien, en anglais) où JCO se situe par rapport au personnage de Marya. Si celle-ci paraît intransigeante, elle n'en est pas moins bouleversée intérieurement par l'intérêt que lui témoignent les autres.