« Je pensais aussi à l’oncle. Je ne le plaignais pas d’être mort. Tante Mimie et mon père m’avaient désappris la crainte de mourir si l’on est âgé :
– Un vêtement usé qu’on laisse… Et puis, pourvu qu’on ait vécu de son mieux, qu’est-ce que cela fait ? »
Marie Gevers, Vie et mort d’un étang
Commentaires
En cherchant bien j'ai trouvé ce livre dans ma médiathèque, je l'ai ainsi ajouté à mon panier virtuel de lectures qui est déjà bien plein mais ....
La couverture du livre est déjà une merveille...
je me suis déjà souvent demandé si ça existait vraiment, des gens qui ont une telle sérénité face à la mort (à moins de s'appeler sainte Thérèse de Lisieux, et encore! ;-))
@ Dominique : Ah, chouette. Bonne lecture un jour ou l'autre.
@ Annie : Prête pour une immersion ?
@ Adrienne : En effet, ce sont des propos étonnants chez quelqu'un de jeune. J'étais hier aux funérailles d'un vieux monsieur très croyant qui avait cette sérénité, aspirait à larguer les amarres. Marie Gevers approchait des quatre-vingts ans à la publication de "Vie et mort d'un étang".
La mort comme une délivrance quand le corps ne répond plus ou la mort comme le summum d'une vie bien remplie pleine à ras bord qui risquerait de déborder pour se perdre ?
Bonsoir, Saravati. Et si la mort n'était que questions ?
Marie Gevers. Je la découvre avec plaisir. Cet extrait est bien séduisant.
N'est-ce pas ? Côté prose et côté poésie, d'ailleurs.
Abandonner la guenille en quelque sorte...
Comme Adrienne, je me demande si c'est possible d'être aussi serein...
Ma maman a près de 90 ans croquait encore la vie avec avidité et s'angoissait à l'idée de la mort ...
@ Zoë Lucider : C'est cela. Et aussi chanter avec Anne Sylvestre :
"...
On a beau savoir qu'il faudra
Que toi et moi, on se sépare
Vois-tu, j'ai de la peine à croire
Qu'un jour ça nous arrivera
On peut essayer si tu veux
De repousser plus loin la cible
Moi, je ferai tout mon possible
Mais faudra que tu m' aides un peu
Et quand tu arriveras au bout
Pourvu que ça soit moi qui veille
On s'arrangera bien, ma vieille
Pour résister encore un coup
Carcasse
On n'y peut rien, les années passent
Sur toi le temps laisse des traces
Et je sens que je change aussi
Avance
Ton arme à toi c'est l'espérance
À chaque jour qui recommence
On recommence notre vie
..."
@ Pâques : Garder le goût de la vie dans le grand âge, comme votre maman, comme la mienne, quel bonheur. Apprivoiser l'angoisse, en serons-nous capables ?