« Un homme blessé par la vie, l’incompétence des êtres, peut, soit être détruit, soit devenir un génie, et c’est cette seconde voie qu’il avait choisie. Son humour caustique, son ironie, son goût pour l’observation ont dominé son envie de revanche sur tous ceux qui l’avaient couvert de leurs sarcasmes, sur leurs outrages et leur dédain vis-à-vis de son œuvre. Ce qui était inévitable, car la population n’admettait pas encore que les peintres puissent avoir une autre vision que celle des représentants du monde académique. Ensor était un précurseur dans son art, où il a ouvert une nouvelle voie, tant dans la recherche chromatique que dans sa vision très personnelle du monde. »
Juliette Daveluy, James Ensor in Catalogue de la rétrospective Ensor, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 1999-2000
James Ensor, Autoportrait à la lampe, 1886, Crayon Conté et fusain sur papier collé sur carton,
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles