Colette (1873-1954) en mai 1948 © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet (Paris en Images)
« Mais auprès de mes sibylles à dix et vingt francs, je n’avais fait que me divertir, écouter la richesse étroite de vieux vocables exclusifs, abandonner mes mains à des mains tellement étrangères, tellement poncées par le contact des mains humaines, que je bénéficiais d’elles un moment, comme j’eusse fait d’un bain de foule, d’un récit insignifiant et volubile, d’un analgésique, enfin, à l’usage des enfants… »
Colette, La lune de pluie, Mille et une nuits, 2000, page 60.