« La maman de ma maman est venue me chercher dans sa longue voiture qui ressemblait à celle de l’enterrement, sauf que la sienne était couleur crème. J’ai redit à Roy et à Julia encore une fois que je voulais pas y aller.
Si on doit vivre ensemble, tu pourrais au moins m’adresser la parole et avoir l’air de t’apercevoir que je suis dans ta voiture, j’avais envie de lui dire. J’imaginais qu’elle allait peut-être se dégeler.
Mais la seule chose qu’elle m’ait demandé [sic] pendant le trajet, c’est : quand est-ce que l’école reprend ?
Mon Dieu mais ça vient à peine de finir, et je me réjouis beaucoup de passer l’été chez toi, j’ai dit pour briser la glace.
Je t’ai demandé quand l’école reprend. Je n’ai pas besoin de tes commentaires, elle me répond sèchement.
Bon alors septembre. J’ai dit septembre. »
Kaye Gibbons, Ellen Foster
Commentaires
Un accueil quelque peu glacial !
Réfrigérant...
Je vois le genre de style dont tu parlais dans ton billet précédent.
C'est une enfance tellement cruelle et violente qu' il semble impossible de s'en remettre tant les blessures sont profondes.
Arrive-t-on à lire ce livre sans trembler et pleurer pour elle à chaque page?
On tremble et on admire sa volonté de faire face.
Un accueil qui donne bien l'ambiance de ce roman marquant que bien entendu j'ai noté suite à ta chronique...je choisirai néanmoins le bon moment pour le lire tranquillement
Tu fais bien, il faut être dans certaines dispositions pour entrer dans ce genre de récit.