« Les raisons pour lesquelles nous accomplissons certains actes ne sont pas toujours celles dont [sic] les autres se rappelleront. Parfois, je me disais qu’on avait des enfants parce qu’on voulait laisser derrière soi quelqu’un qui puisse expliquer qui nous étions une fois que nous ne serions plus là. Si Oluronbi avait vraiment existé, je ne pensais pas qu’elle aurait eu d’autres enfants après Aponbiepo. L’histoire aurait été plus indulgente à son égard si quelqu’un avait été là pour conserver son souvenir. Je racontai ainsi beaucoup d’histoires à Olamide, en espérant qu’elle aussi, un jour, raconte la mienne. »
Ayobami Adebayo, Reste avec moi
Commentaires
La transmission dans les familles est particulière; elle dépend des individus, des enfants aussi. Parfois quand on perd un proche, on se dit qu'on a raté quelques moments de partage; c'et très compliqué. Ma grand- mère avec qui je suis restée 2 fois 2 ans m'a marquée, mais du coup, j'ai un peu raté certains RV maternels........Bisous, chère Tania!
4 ans avec ta grand-mère, je comprends que cela soit marquant dans une vie d'enfant. Ce n'est pas facile d'être parents. Je me souviens de ce texte de Khalil Gibran que tu connais sans doute :
"Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves."
(Le Prophète)
tu me donnes envie de faire la connaissance de cette auteure!
Bonne découverte un jour ou l'autre.
Difficile de savoir ce qui sera transmis et par qui .. j'ai beaucoup offert le livre de Khalil Gibran où figure le poème que tu cites.
Un classique, ce "Prophète", que je rouvre toujours avec admiration. C'est vrai que la transmission choisit ses chemins, dans les familles comme à l'école, et si l'on ne sait où ni qui ni comment. Ce qui importe, au fond, c'est de continuer à semer et à partager.