« Le temps se déplaçait dans deux directions parce que chaque pas dans l’avenir emportait avec lui un souvenir du passé, et même si Ferguson n’avait pas encore quinze ans, il avait déjà assez de souvenirs pour savoir que le monde qui l’entourait était façonné par celui qu’il portait en lui, tout comme l’expérience que chacun avait du monde était façonnée par ses souvenirs personnels, et si tous les gens étaient liés par l’espace commun qu’ils partageaient, leurs voyages à travers le temps étaient tous différents, ce qui signifiait que chacun vivait dans un monde légèrement différent de celui des autres. »
Paul Auster, 4 3 2 1
Commentaires
Bien choisi! Un des nombreux très beaux passages, une réflexion si profonde pour une jeune homme, cela m'avait frappée.
Bon week-end Tania.
Merci, il y en a beaucoup, c'est vrai. Celui-ci exprime particulièrement bien la thématique sous-jacente de "4 3 2 1". Bonne après-midi, Colo.
N'étant pas une lectrice régulière de Paul Auster,
je viens pourtant de "craquer" pour la phrase
"Le temps se déplaçait dans deux directions..."
Difficile de trouver en si peu de mots, un condensé
de toutes nos vies !
Mais n'est-ce pas la marque des grands auteurs
de nous ouvrir ainsi de si vastes horizons ?
Merci, Tania !
Cette phrase, je l'ai lue et relue tant elle est riche et "ouvre", en effet, à la réflexion. Bon dimanche, Fiorenza.
j'apprécie paul auster, mais ce roman ci ne m'attire pas du tout - pourtant ton billet, comme toujours, est excellent
Il y a tant à lire, Niki. Le journal de bord de mes lectures n'est en rien un recueil de lectures imposées.