« Mais au moment de la quitter, à travers la vitre grossière d’une de ses fenêtres, une soufflure de verre touchée par le soleil projeta, sur la paroi opposée, le petit halo d’arc-en-ciel que je nommais, autrefois, la « lune de pluie ». L’apparition de l’astre illusoire me précipita si rudement dans le passé que j’en restai sur place, immobile, enchantée… »
Colette, La lune de pluie, Mille et une nuits, 2000, page 22.
Commentaires
Des soucis importants de santé m’ont forcé à négliger mes publications : toux permanente, jours et nuits, provenant d’une inflammation pulmonaire, reliquats d’une tuberculose de jeunesse, me forçant à suspendre toutes activités intellectuelles quelles qu'elles soient. --- Cette période d’inactivité intellectuelle totale d’une quinzaine de jours ne m’a pas permis de suivre les publications de Tania, ce que je regrette énormément, Colette étant un de mes auteurs préférés. ---
La lune de pluie est un des moments les plus précieux de l’existence. --- Après la « drache », c’est un sourire farceur que le ciel nous envoie avec un clin d’œil de couleur pour le bon tour qu’il nous a joué ---
"la lune de pluie" que c'est joli ! Il n'y a que Colette pour écrire ainsi!
"La lune de pluie", quelle beauté dans ces mots et cette évocation, une inspiration japonaise ? Un bel extrait Tania, merci et douce pause. brigitte
Les retours au passé ne sont pas tous sombres, heureusement. L'écriture de Colette est tellement belle.
Oui, oui, une si belle écriture, merci!