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Monique / Misha

Née en 1937, la petite Monique De Wael de la rue Floris à Schaerbeek est recueillie par ses grands-parents à Anderlecht quand ses parents sont arrêtés en 1941. Elle n’a que quatre ans, mais doit alors porter le fardeau d’une réputation honteuse : « la fille du traître », d’un résistant devenu collaborateur de la Gestapo. 

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Rue Floris

Serge Aroles, un chirurgien et chercheur qui écrit sur les enfants-loups, dénonce en 2008 l’imposture d’un récit autobiographique à succès paru aux Etats-Unis en 1997, Survivre avec les loups (Misha : A Mémoire of the Holocaust Years). Malgré les insultes à son égard, il persiste dans ses accusations. Il faudra des problèmes juridiques entre l’auteure Misha Defonseca, son nègre et l’éditrice, pour que celle-ci enquête sérieusement sur la vraisemblance d’une histoire traduite dans le monde entier et adaptée au cinéma avec succès, celle d’une petite fille juive partie à la recherche de ses parents à travers toute l’Europe en 1941.

 

La vérité éclate : Misha Defonseca s’appelle en réalité Monique De Wael, elle n’est pas juive, elle n’a pas fait ce grand voyage. Comme aurait dit Aroles, « les loups ont tué des fillettes juives, les loups ne les ont jamais aidées. » Mariée aux Etats-Unis, la fille de Robert De Wael vivait dans un déni total. Mais les preuves contre elle ont fini par lui faire avouer son imposture.

Commentaires

  • @ Aifelle : Oui, nous nous étions arrêtés devant la maison de Robert De Wael rue Floris (la façade bleu clair sur la photo à gauche).

    @ Adrienne : Incroyable, mais vraie, c'est le cas de le dire.

  • L'avocat de Misha Defonseca a parlé d'un "travail de reconstruction de la mémoire" pour justifier ce "mensonge de bonne foi" (Le Figaro) !

  • Fascinant le besoin de s'inventer une histoire. Encore plus fascinant le besoin de la faire connaître et/ou reconnaître. J'ai failli lire et voir cette histoire puis finalement non. Et à lire des livres de personnes qui vivent proches des loups j'imagine un peu le besoin de s'inventer une vie qui tient des grands mythes de l'humanité.

  • Etonnant tout de même de n'avoir pas mis le mot "fiction" sous ce récit, puis d'être restée dans le déni malgré les soupçons. Besoin de s'inventer une autre histoire, visiblement. Et quelle crédulité aussi autour d'elle.

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