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Micromanagement

« Je suis une adepte du micromanagement. Je commence avec la première phrase d’un roman, et je finis avec la dernière. L’idée ne me viendrait jamais de choisir entre trois dénouements différents, car je ne sais pas comment s’achève mon roman avant d’arriver à la fin – ce qui ne surprendra pas mes lecteurs. 

Borremans The House of Opportunity.jpg
© Michaël Borremans The House of Opportunity (Im Rhönlandshaft) 2004
Stedelijk Museum voor Actuele Kunst, Ghent Courtesy Zeno X Gallery Antwerp
 

Les adeptes du macroplanning ont déjà pour ainsi dire achevé la construction de leur maison dès le premier jour ; ainsi, leur obsession est interne : ils changent sans cesse le mobilier de place. Ils mettront une chaise dans la chambre, dans le salon, dans la cuisine, puis à nouveau dans la chambre. Les adeptes du micromanagement construisent leur maison étage par étage, discrètement et dans sa globalité. Chaque étage doit être solide, entièrement décoré, avec tout le mobilier bien en place avant de procéder à l’étage suivant. Il y a du papier peint sur les murs du couloir, même si les escaliers ne mènent nulle part. » 

Zadie Smith, Mille fois sur le métier (Changer d’avis)

Commentaires

  • J'ai déjà discuté avec un auteur en atelier d'écriture de la façon d'aborder un roman à écrire : de façon plus structurée ou se laisse aller à l'invention du moment, quitte à créer des personnages en cours de récit... Mon caractère m'orienterait plus vers la première façon, celle de l'extrait, car je constate souvent que les livres des auteurs parti sans souci, pour musarder, manquent de la cohérence dont j'ai besoin en tant que lecteur.
    Mon avis est subjectif puisque je n'écris pas vraiment de roman.

  • Ce chapitre vous intéresserait certainement, Christw. Je viens de le chercher sur le site de l'éditeur, mais on ne peut y feuilleter que le début du recueil. Vous le trouverez peut-être comme moi en bibliothèque ?

  • Je vais me mettre en quête de ce livre en médiathèque, j'y passe l'après-midi, bonne idée.

  • il m'est arrivé pour un livre ("Sans Tête") de proposer à mon éditeur deux fins possibles, l'une un peu "fin heureuse" (comme ne disent pas les Anglais) et l'autre plus réaliste. Il a opté pour le réalisme. Surtout pour les polars, les bisounours ça fait tâche. La jouissance quelques fois est de tuer un héro positif, c'est mon côté psychopathe...

  • Je ne lis guère de polars, j'en regarde à la télé (c'est même mon sujet de demain) et il me semble que l'option réaliste y est de plus en plus visible, en effet. Merci, Jeanmi, et bon succès à votre dernier polar qui vient de paraître.

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