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Deux rêveurs

« Il n’avait servi à rien que Ted et Sylvia fuient les Etats-Unis, puis quittent Londres pour ce village discret. Le père très aimé s’était glissé dans la vaste demeure du Devon, il était même parvenu jusqu’au lit conjugal, s’était faufilé entre les deux dormeurs, avait gangrené les songes de sa fille. Ainsi conte-t-il aujourd’hui l’histoire, le bricoleur orphique qui n’a jamais cessé d’être l’enfant nourri par sa mère de récits de revenants. Certes, les demeures hantées ne manquent pas en Angleterre mais Court Green détenait une particularité : le fantôme avait été importé d’outre-Atlantique. Et, s’avoue Ted en poursuivant sa lettre-poème à Sylvia, un océan sépare toujours deux rêveurs. Ou deux poètes vivant côte à côte. »

Claude Pujade-Renaud, Les femmes du braconnier

Commentaires

  • Etes-vous bien installée, chère Tania. Je connaissais Sylvia Plath mais pas Ted.
    Vivre côte à côte n'est pas une garantie de rencontre. Il peut être plus douloureux de vivre proches et si éloignés.

  • @ Zoë Lucider : Pas encore, chère Zoë, le déménagement est prévu le mois prochain et en attendant, je ne manque pas d'occupations pratiques. Sur la vie de couple, l'encre n'a pas fini de couler...

  • Je pense souvent à vous deux, dans le « capharnaüm des souvenirs accumulés » … : il ya des trous à trésors … des cachettes à choses précieuses … oubliées … J’ai la nostalgie de ce que le « bricoleur orphique » que j’étais, a laissé dans un grenier … et qui a échoué dans une décharge … Il faudrait des «coffres à vieillir dans des caves à souvenirs » et une très longue vie pour s’y recueillir en réminiscences attendries …

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