Florilège d’automne / Poésie
Attendre sans savoir si entrer est encore
attendre ou non avec à parcourir immobile
un chemin partir alors qu’on est parti
depuis longtemps pour arriver où depuis
toujours on était arrivé passer très pur
le seuil vers plus de pureté qu’on n’imagine
pas danser gravement avec l’arbre sans
interrompre les signes visibles de la marche
danser avec ces vents du vide où naissent
des étoiles qui s’écartent
aller pour attendre sans savoir si entrer
était la seule chose à faire ou pas
Werner Lambersy, Maîtres et maisons de thé, Labor, Bruxelles, 1988.
Commentaires
Un autre flamand qui écrit en français pour le plus grand bonheur de ceux qui le parlent et qui plus est défend à Paris la poésie francophone de Belgique, enrichissant la francophonie de la profondeur des accents du Nord que ses origines lui confèrent.
Très beau poème sur l’incertitude de l’attente …
Et merveilleuse reproduction d’une estampe japonaise sur les prémices à la cérémonie du thé … (lire le blog …)
Quelle merveille; "danser avec ces vents du vide"
merci
C'est superbe. Merci, je ne connaissais pas ce poète...
Je suis heureuse de mieux découvrir cet auteur, j'ai un petit recueil "poèmes du pays simple" mais (comme quoi on est pas toujours très attentionné) je ne savais pas que cet auteur était flammand
Du coup merci Tania car je suis allé fouiné et j'ai découvert toute une oeuvre
Connais tu d'autres recueils ? en tous cas merci pour cette tentation de poésie