Florilège d’automne / Poésie
Attendre sans savoir si entrer est encore
attendre ou non avec à parcourir immobile
un chemin partir alors qu’on est parti
depuis longtemps pour arriver où depuis
toujours on était arrivé passer très pur
le seuil vers plus de pureté qu’on n’imagine
pas danser gravement avec l’arbre sans
interrompre les signes visibles de la marche
danser avec ces vents du vide où naissent
des étoiles qui s’écartent
aller pour attendre sans savoir si entrer
était la seule chose à faire ou pas
Werner Lambersy, Maîtres et maisons de thé, Labor, Bruxelles, 1988.