C’est peu de chose, la poésie :
Un air plus tiède,
L’arbre sans vent,
Le soir qui cesse d’approcher,
Les douces plantes qu’un remords
Ramène au jardin des anciens jours.
C’est peu de chose, la poésie :
Un cœur irrésolu,
Tous les chemins qui recommencent…
Et la vie peut-elle autre chose
Que tendrement, avidement
Recommencer ?
Robert Vivier, Cahier d’un printemps
(Pour le sang et le murmure, 1954)